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Climat, la Suisse condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme

by Clara Alonso

Les réactions

« Appliquer la phrase immédiatement »
– En n’agissant pas contre le réchauffement climatique, la Suisse respecte les droits de l’homme, notamment les droits des personnes vulnérables, selon PS. Le Conseil fédéral doit exécuter l’arrêt le plus rapidement possible, a déclaré le PS. « Une solution est déjà prête », souligne l’autre coprésident du parti, Cédric Wermuthet a rappelé l’initiative d’un fonds climatique présentée par le PS et les Verts.

« Un grand pas » – Pour le nouveau président des écologistes, Lisa MazzoneL’arrêt de la CEDH est une honte pour la Suisse: il s’agit d’une décision historique, d’un pas de géant comparable à l’accord de Paris sur le climat, dont la portée s’étend bien au-delà de la Suisse, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Il servira de manuel d’instructions pour les autres pays, a ajouté le Genevois. Le verdict aura des implications politiques et juridiques, a souligné Mazzone par la suite, se disant « très excitée ». « Le verdict est clair », a déclaré devant les médias la chef du groupe parlementaire des Verts, Aline Trede, en énumérant les revendications que son camp allait désormais poursuivre. «Nous réclamons des objectifs climatiques concrets dans des secteurs tels que l’agriculture, la finance et l’aviation», a déclaré Bernois.

« Des études sont nécessaires pour évaluer les effets des grands projets sur le climat », a souligné le conseiller national. Christophe Clivaz. Selon l’écologiste valaisan, le parti demandera un débat d’urgence lors de la prochaine session d’été des chambres pour discuter de l’impact de la décision de Strasbourg.

« On ne fait pas assez pour le climat » – Pour le Conseil national bernois des Verts libéraux, Jürg Grossen, ce verdict n’est pas une surprise. « Nous savons que nous n’en faisons pas assez en matière de climat », a-t-il déclaré à Keystone-ATS. Mais il est vrai que cela est également reconnu au niveau international.
Selon Grossen, la Suisse doit être un modèle en matière de climat. La loi sur l’électricité, qui sera votée le 9 juin et qui vise à promouvoir le développement des énergies renouvelables en Suisse, est centrale à cet égard. La loi sur le CO2 illustre clairement à quel point la Suisse n’en fait pas assez en matière de protection du climat.

« Phrase ridicule »
– Le Conseil National de l’UDC prend un avis contraire Mike Egger (SG), qui chez Keystone-ATS a qualifié la décision de la CEDH de « ridicule ». Selon lui, il est toujours dangereux que les tribunaux fassent de la politique.
La Suisse mène une bonne politique environnementale et investit chaque année des milliards de francs, a expliqué le député saint-gallois. « Nous avons considérablement réduit les émissions de gaz à effet de serre par habitant et réduit la consommation de pétrole et d’électricité », a-t-il ajouté, faisant référence aux données publiées par le gouvernement fédéral.
De plus, l’arrêt de Strasbourg ne prend pas en compte d’autres aspects, comme « l’immigration massive » des vingt dernières années. Cela signifie que les mesures prises en Suisse sont sous-estimées. Pour cette raison, selon Egger, aucune action n’est nécessaire. Le « Ministre de l’Environnement ». Albert Rösti (UDC) dispose déjà d’une stratégie claire pour résoudre les problèmes environnementaux.

« Décision politique »
– En acceptant les préoccupations politiques, la CEDH abandonne ses compétences et met sa crédibilité en danger, selon le Conseil national FDP Philippe Nantermod (VS) a exprimé son opinion sur

Toujours sur X, le président du parti, le Conseil des Etats Thierry Burkart (AG) rappelle l’arrêt du Tribunal fédéral selon lequel les possibilités de la démocratie peuvent être utilisées à des fins politiques.

Pour le Conseil national PDR bernois Cascades chrétiennesLa décision de la CEDH était « totalement incompréhensible ». Le tribunal ne comprend pas la démocratie suisse, a-t-il déclaré à Keystone-ATS en faisant référence à la révision de la loi sur le CO2 rejetée lors des élections de 2021. Tenir le Conseil fédéral pour seul responsable de ce « non » est « une dérision », a ajouté le député FDP.

Cependant, selon Wasserfallen, il ne faut pas attacher trop d’importance à l’arrêt de Strasbourg, qui semble, entre autres, avoir des motivations politiques. En outre, la Suisse dispose depuis des années d’une loi sur le CO2 comportant des mesures efficaces de protection du climat.

« Aucun respect pour la démocratie directe »
– Encore une fois à X, le Conseil National Nicolas Paganini (Centre/SG), vice-président de la Commission de l’environnement, a fait valoir que l’arrêt de la CEDH ne respectait pas la démocratie directe. C’est le peuple et non le Parlement qui a rejeté la loi CO2 en juin 2021.

Paganini conseille à l’association « Femmes âgées pour le climat » de commencer à recueillir des signatures pour une initiative populaire qui fait avancer leurs revendications. De cette manière, les citoyens pourront à nouveau exprimer leurs opinions sur la politique climatique du pays.

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