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Nationalisation d’EDF : le géant français de l’énergie redevient entièrement public

by Reina Escarcega

Électricité de France va sortir de la bourse aujourd’hui, un an après que le gouvernement français ait décidé de reprendre le contrôle total du sort du géant de l’énergie en redémarrant l’énergie nucléaire en France et en réindustrialisant le pays en décarbonant son économie.
Fin mai, l’Autorité des marchés financiers a annoncé la date limite du 8 juin, date à laquelle les actionnaires détenant 2% des titres encore en circulation seront contraints de céder leurs actions, permettant à l’Etat de détenir 100% du capital d’Edf. plein à nationaliser.
Ce « retrait forcé » de la bourse oblige les actionnaires restants à vendre leurs actions pour 12 euros net pièce. Un prix jugé trop bas par les petits actionnaires, dont certains avaient misé une grande partie de leur épargne sur l’avenir du groupe. À tel point qu’ils ont été contraints d’engager de nombreux recours, tous rejetés, afin d’obtenir au moins 15 euros.
« Cette opération a été un succès », a déclaré le ministre de l’Économie. Bruno Le Maire. « Il était important qu’EDF puisse accélérer la mise en œuvre de plusieurs projets cruciaux : l’augmentation de la production du parc de centrales nucléaires existant dans un contexte de besoins croissants en électricité et le programme de construction de six réacteurs nucléaires utilisant la technologie EPR2 », a-t-il déclaré. . ajoutée.
« A l’heure où nous abordons une période de défis énergétiques, le fait d’avoir un actionnaire unique nous permet évidemment de nous inscrire pleinement dans une vision de long terme », a relevé le nouveau patron d’EDF. Luc Rémontlors du congrès annuel du Syndicat Français de l’Electricité.
Le rachat d’EDF, valorisé 9,7 milliards d’euros, a été annoncé par le Premier ministre en juillet 2022 Elisabeth Borne. Avec ce rachat, l’Etat, qui détenait 84% de l’entreprise, veut reprendre le contrôle de l’électricien français et accélérer la relance de l’énergie nucléaire en construisant au moins six nouveaux réacteurs.
En attendant que ces nouvelles unités soient opérationnelles, dans le meilleur des cas entre 2035 et 2037, le gouvernement et EDF doivent travailler dur pour développer les énergies renouvelables et rattraper leur retard sur les autres pays européens.
L’enjeu est crucial pour la souveraineté énergétique du pays : mercredi, le gestionnaire du réseau à haute tension Rte (le gestionnaire du réseau de transport d’électricité) a revu significativement à la hausse ses prévisions de consommation électrique jusqu’en 2035, compte tenu de l’augmentation du climat européen. Les objectifs et ceux fixés par le gouvernement souhaitaient une réindustrialisation. En conséquence, la France doit doubler sa production d’énergie solaire et éolienne d’ici 2035, souligne Rte.
Mais il y a un problème : EDF ne semble disposer d’aucune marge de manœuvre financière. Lors de la présentation de ses résultats annuels 2022 mi-février, l’énergéticien a annoncé une dette nette record de 64,5 milliards d’euros. Ceci est le résultat d’une production électrique historiquement basse l’année dernière en raison de la découverte d’un phénomène de corrosion dans certaines centrales nucléaires. L’entreprise verse également sa contribution obligatoire au « bouclier douanier » décidé par le gouvernement.
Pour réduire les factures des familles et des entreprises, l’État a contraint l’entreprise à vendre davantage d’électricité à ses concurrents à bas prix en 2022. Une mesure au coût exorbitant pour l’opérateur de 8,34 milliards d’euros.

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