Portada » Avalanche de signatures pour l’initiative de neutralité

Avalanche de signatures pour l’initiative de neutralité

by Clara Alonso

L’initiative populaire «Maintenir la neutralité suisse», qui appelle à un retour à une neutralité totale, aurait dû être couronnée de succès: aujourd’hui, jeudi 11 avril, le comité d’organisation de la Chancellerie fédérale a remis 132’780 signatures certifiées, bien au-dessus de la limite légalement fixée ( 100000).

Selon le comité de financement, la proposition aurait rencontré un large écho auprès de la population : non seulement parce que les signatures ont été déposées environ un mois avant la date limite, comme indiqué dans une note, mais aussi parce que les contributions récoltées ont dépassé 185 000. Cependant, en raison de contraintes de temps, il n’a pas été possible d’envoyer toutes les signatures aux communautés pour vérification.

En tout cas, ces chiffres – « qui dépassent les attentes » – reflètent le succès de la proposition auprès de la population, qui a voulu envoyer un signal fort aux autorités par sa signature : la neutralité de la Suisse doit être au centre des relations extérieures, intérieures et internationales. .. Soyez prudent.

Selon la commission de financement, qui comprend également l’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, l’initiative doit corriger la dérive du gouvernement. Peu de temps après le début de l’attaque russe contre l’Ukraine, la majorité du gouvernement a adopté des sanctions européennes contre Moscou sans aucune réserve et sans égard à la neutralité.

Pour les partisans du changement constitutionnel, «le chaos règne toujours à Berne en matière de politique étrangère et la neutralité suisse est devenue le jeu de partis politiques qui veulent attirer l’attention sur eux-mêmes». En bref : le lancement de l’initiative de neutralité le 8 novembre 2022 représente la réponse au déclin croissant d’une politique de neutralité crédible.

Selon un communiqué de presse, le facteur décisif pour le succès de la collecte de signatures a été le rapprochement avec l’OTAN poussé par la chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, la conseillère fédérale Viola Amherd. Selon le communiqué, les citoyens craignent que la Suisse ne soit impliquée dans le jeu du massacre militaire souhaité par l’Alliance atlantique.

Selon l’ancien conseiller national soleurois de l’UDC et président de la commission Walter Wobmann, le succès de la collecte de signatures nécessite un débat sur l’orientation de la politique étrangère du pays et un rapprochement avec l’OTAN. Le peuple aura la possibilité de mettre un terme à l’abandon progressif de l’éternelle neutralité armée qui a fait ses preuves dans le passé.

De son côté, le conseiller national de l’UDC fribourgeoise, Pierre-André Page, a évoqué le grand nombre de signatures recueillies dans les cantons de Suisse romande. Genève montre notamment que la population souhaite préserver les valeurs traditionnelles telles que la diplomatie de paix et l’aide humanitaire, a estimé le député. Genève est le siège du Comité international de la Croix-Rouge et de nombreuses organisations des Nations Unies et représente une plate-forme neutre pour la tradition humanitaire de la Suisse.

Pour l’ancien ministre de la Justice et de la Police Christoph Blocher, l’initiative de neutralité est une réaction à l’érosion subtile de la neutralité et à la propagande en faveur de son abolition. Sa relativisation actuelle vise la participation à des guerres étrangères par le biais de mesures coercitives non militaires (sanctions économiques ou diplomatiques) ou – actuellement – ​​à la participation de la Suisse à des alliances de défense comme l’OTAN.

Stephan Rietiker, président de l’association Pro Suisse, qui milite pour un pays neutre et indépendant, a ajouté que l’une des tâches principales de l’organisation est de maintenir la neutralité. « C’est pourquoi nous avons contribué de manière significative au succès de la collection signature. »

Le but de l’initiative

L’initiative exige que le gouvernement fédéral ne adhère à aucune alliance militaire ou de défense, sauf en cas d’attaque directe contre le pays. Il souhaite également que Berne lève les sanctions contre les États belligérants, comme ce fut le cas avec la Russie après son invasion de l’Ukraine. La formation avec des partenaires étrangers continuerait d’être autorisée et les obligations envers l’ONU ne seraient pas affectées.

Un autre objectif du texte est que la Suisse puisse utiliser sa neutralité permanente pour faire du bon travail en matière de prévention et de résolution des conflits. Il doit donc être un médiateur capable d’entretenir de bonnes relations avec chacun.

Related Videos

Leave a Comment