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Alpes suisses, les 6 alpinistes italiens morts à 500 mètres de la sécurité L’effet voile blanc qui les a tués

by León Paz

Surpris par la tempête et mourant à quelques centaines de mètres de sécurité : c’est ainsi que s’est terminée la tragédie des sept alpinistes morts en traversant les hautes montagnes de la Haute Route du versant suisse des Alpes. Mario Castiglioni a demandé de l’aide en vain : il est parti seul pour alerter les secours, est tombé sur la glace et est décédé immédiatement. Les membres du groupe ont été identifiés aux premières heures de lundi à environ 3 100 mètres d’altitude et à environ 500 mètres de la Cabane des Vignettes, le refuge qui aurait dû être le point d’arrivée de l’étape et qui aurait représenté leur survie. Le détail a été révélé par les sauveteurs d’Air Glacier, dont les hélicoptères ont décollé à la recherche des disparus.

Le drame à 3 800 mètres

Au fil des heures, se dessine la dynamique du massacre, qui, selon des sources suisses, est le pire jamais enregistré sur la Haute Route. Le groupe (en fait deux grimpeurs distincts, un de dix et un de quatre grimpeurs) avait quitté Chamonix, en France et aurait atteint Zermatt à la fin du voyage. Dimanche matin, il a quitté le refuge de la Cabane des Dix à 2 900 mètres et s’est dirigé vers la Cabane des Vignettes, avant-dernière étape de l’entreprise. La météo semblait bonne, mais lorsque les randonneurs atteignirent le secteur du Pigne de Arolla à près de 3 800 mètres d’altitude après avoir traversé un glacier sur un itinéraire appelé « Serpentine », les événements se dégradèrent. Dès dimanche après-midi, la visibilité a été réduite à zéro à cause du brouillard, il a commencé à neiger et les rafales de vent ont atteint des vitesses comprises entre 70 et 100 kilomètres par heure.

La tentative désespérée de Mario

Malgré des conditions prohibitives, le groupe avait entamé la descente vers la Cabane des Vignettes le long du Val d’Hérens, mais était désorienté ou les membres, accablés par la fatigue et la tempête, ne poursuivaient pas ; De plus, comme l’a déclaré le guide de montagne Dèdè Anzevu aux médias locaux, il n’y a aucun signal radio ou téléphonique pour appeler à l’aide dans cette zone. C’est alors que Mario Castiglioni, le chef du groupe, prend une décision courageuse et désespérée : il se rend seul au refuge pour chercher de l’aide, mais tombe dans sa tentative et meurt immédiatement. Il sera le seul corps sans vie retrouvé par les secouristes, loin des autres membres du groupe, immédiatement transportés vers les hôpitaux de Sion, Martigny et Lausanne. Comme déjà mentionné, les hélicoptères (sept au total en service) ont repéré les randonneurs à moins de 500 mètres du refuge, une distance qui a cependant dû être parcourue avec beaucoup d’efforts à cette altitude et dans ces conditions.

« Des conditions exigeantes mais pas prohibitives »

Le procureur valaisan Ludovic Schmied a ouvert une enquête sur l’incident afin de répondre à la question de savoir s’il y avait eu négligence. Robert Bolognesi, directeur de l’agence Meteorisk, a exprimé lundi un avis en ce sens : « Dimanche matin, le vent était déjà très fort et il était tombé 15 centimètres de neige. » Pour les randonneurs experts entraînés et bien équipés, c’était exigeant mais des conditions pas prohibitives. » Mais soudain, elles se sont aggravées et ont surpris les membres du groupe à haute altitude.





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