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Photos de leurs enfants en ligne : des parents français risquent la prison

by Reina Escarcega

Une peine d’un an de prison ou 35 000 euros d’amende si un majeur publie une image d’un enfant, y compris son propre enfant, sans le consentement de la personne concernée : c’est l’une des conséquences possibles de la législation française sur la protection des données. des mineurs et de leur image dans les réseaux sociaux. Mais la question française, particulièrement extrême, s’inscrit dans une problématique déjà posée et particulièrement pertinente : les enfants d’aujourd’hui et les adultes de demain seront-ils heureux si leurs récits de vie sont publiés en ligne ?

La vengeance des enfants

Des enfants mignons sur la plage, des petites filles faisant de la gymnastique, des tout-petits en maillot de bain ou à l’école : chaque jour, d’innombrables images portant des tags similaires circulent sur Internet, montrant nos enfants dans leurs activités quotidiennes les plus innocentes, sans protéger leur vie privée et sans qu’ils en soient conscients. aux parents des enfants que ces photos peuvent se retrouver sur des sites pédopornographiques. Mais un jour, au moins en France, les enfants pourraient décider de faire payer leur père et leur mère, même s’ils ont « posté » de bonne foi.

La protection des enfants

La question de plus en plus complexe de la protection de l’enfance touche à de nombreux aspects et la législation alpine est si stricte sur ce point qu’elle laisse place à des scénarios futurs paradoxaux mais possibles. Comme l’hypothèse d’un enfant ou d’un garçon qui, dès qu’il grandit, traîne ses parents au tribunal et les accuse de ne pas protéger son image sur Internet et de l’exposer à de nombreux dangers par leur attitude superficielle ou en tout cas à une réalité. qu’il n’aurait pas voulu. En effet, la loi française parle expressément « de l’obligation de responsabilité de chaque parent envers l’image de ses enfants », et comme l’explique l’expert en éthique et web Eric Delcroix, si ce devoir moral et juridique manque, les enfants pourraient passer à l’action, les mères et les pères, insouciants ou trop exhibitionnistes ou tout simplement trop fiers des petits auxquels ils ne pensent pas assez avant de poster avec désinvolture.

Sujet délicat

Un sujet controversé, pas seulement en France, ce sont les photos que les fiers parents publient sur les réseaux sociaux pour partager avec leurs amis, connaissances et abonnés l’évolution de la croissance de leurs « chiots ». Mais partout, on commence à penser que cette surexposition de mineurs inconscients et non consentants (par définition) pourrait avoir un impact significatif sur les personnes qui n’arrivent toujours pas à décider si elles aiment ou non être publiées et partagées en ligne toutes les dix minutes, ce qu’il ne sait même pas.

Tu es vraiment sûr, maman ou papa ?

De manière générale, en France, la culture de la protection de l’image des mineurs est profondément ancrée et les autorités ont récemment appelé les internautes à lutter contre la pédopornographie en supprimant d’abord les photos d’enfants des réseaux sociaux, tout comme certains parents ont été contraints de supprimer les enregistrements de leurs enfants. leurs enfants innocemment représentés nus et publiés en ligne. Précisément afin de protéger le bon développement psychophysique des enfants et des adolescents et de protéger leur intégrité globale, le profil Facebook de la police française avertit expressément les utilisateurs de sa page : « Publier des photos d’enfants sur les réseaux sociaux n’est pas sûr. » Protégez vos enfants. . » Et en fait, une enquête récente a été menée par Représentant eSafety pour les enfants Le rapport du gouvernement australien a révélé que plus de la moitié des photos provenant de sites de pédopornographie ont été volées sur les comptes sociaux de parents (manifestement sans méfiance). Des images faciles à prendre et encore plus faciles à publier, mais qui, selon les autorités françaises (et pas seulement), pourraient mettre gravement en danger les mineurs qui y sont représentés. « Méfiez-vous des messages qui vous demandent si vous êtes fier de vos enfants et, si oui, vous demandent de diffuser des clichés d’eux pour qu’une dizaine d’autres utilisateurs fassent de même », souligne la gendarmerie. Et en réalité, être fier de nos enfants est quelque chose de différent.





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