Portada » on a testé… « Deathloop », le jeu de tir entre « James Bond » et « Un jour sans fin »

on a testé… « Deathloop », le jeu de tir entre « James Bond » et « Un jour sans fin »

by Merlín Betancur

Colt Vahn passe une mauvaise journée boucle de la mort (sortie le 14 septembre sur Playstation 5 et PC). Dès l’ouverture du jeu, il rencontre trois problèmes majeurs. Il découvre l’amnésie pour la première fois lorsqu’il se réveille sur la plage d’une île appelée Black Reef et ne se souvient que de l’image d’une jeune femme le poignardant avec une machette.

Cette dernière, Julianna, est son deuxième obstacle majeur. Elle le poursuit sans relâche. Comme elle, tout Black Reef essaie de percer avec des balles ou des gorges tranchées « le traître Colt ». Mais Julianna est son adversaire la plus coriace : elle peut s’introduire à tout moment de la partie pour le vaincre.

La troisième et dernière préoccupation de Colt Vahn est la plus surprenante : il est piégé dans une distorsion temporelle qui le condamne à revivre encore et encore la même (mauvaise) journée. A chaque fois qu’il meurt, il se retrouve les fesses dans le sable. Le but de ce jeu de tir à la première personne : trouver un moyen de mettre fin à cette erreur spatio-temporelle.

Une introduction trop dense

Amnésie, chat et souris avec Julianna, boucle temporelle à briser… La première heure de boucle de la mort, des studios français Arkane Lyon, livre ces trois intrigues aux enjeux très denses. Ajoutez une dernière information à cette ouverture déroutante : Huit personnages extrêmement riches et odieux appelés visionnaires ont provoqué la distorsion temporelle dans l’espoir d’une vie éternelle. Colt doit tous les tuer en une journée pour sortir de cette journée sans fin.

Le départ abrupt est associé à un rythme de jeu atypique

avez-vous tout suivi Il nous a fallu plusieurs heures à Black Reef avant de digérer cette trame. D’autant que ce démarrage abrupt se double d’une vitesse de jeu atypique. La distorsion temporelle vous oblige à perdre la majeure partie de votre arsenal à chaque raté, et interdit de partir d’un point de sauvegarde : il n’y en a pas.

Une fois que le joueur est familiarisé avec les années 1960 dystopiques dans lesquelles il est plongé, l’aventure devient un tour de montagnes russes aussi sanglant que cérébral. Afin de recueillir de nouvelles informations sur les visionnaires afin d’avancer dans le jeu, quatre zones de Black Reef doivent être soigneusement explorées et mourir à plusieurs reprises à différents moments de la journée. Bourrés de tunnels, couloirs ou salles aux décors étonnants, les niveaux offrent de multiples possibilités à chaque exploration, ce qui permet de compenser les répétitions causées par la boucle temporelle.

Des pistolets à clous aux mitrailleuses, il y a une arme pour tout le monde dans Deathloop.  Mais attention : ils ont tendance à se coincer.

Une synthèse du savoir-faire Arkane

L’acquisition progressive de capacités surnaturelles incite à une exploration non linéaire des différentes cartes : cela rappelle forcément les Brillants déshonoré (2012) et proie (2017), respectivement développés par Arkane Studios à Lyon et au Texas. l’ambitieux boucle de la mort se présente ainsi comme la synthèse du savoir-faire du studio dans le détournement de la formule linéaire des jeux de tir.

Les joueurs les moins patients se lasseront de passer par les mêmes quatre niveaux encore et encore

Les relations de cause à effet qu’implique la boucle temporelle ouvrent mille possibilités : Des actions entreprises plus tôt (par exemple secourir quelqu’un ou débrancher un compteur électrique défectueux) peuvent ainsi avoir un impact plus tard dans la journée et ouvrir de nouvelles possibilités. Cependant, c’est aussi la limite de la pratique : les joueurs les moins patients se fatigueront de parcourir les quatre mêmes niveaux.

Ainsi, chaque nouvelle boucle vous oblige à affronter encore et encore les nombreux hommes de main des visionnaires. Des personnages masqués, très faibles pris individuellement mais mortels une fois qu’ils vous attaquent par poignées. Plus Colt tue, plus il a le choix d’armes, des pistolets à clous aux fusils de sniper et aux objets bonus, dont la plupart disparaissent après chaque mise à mort – bien qu’une technique surnaturelle lui permette plus tard de conserver ses armes préférées.

L'ambiance des sixties est au rendez-vous

Enquêtes à la « James Bond » et réponses à la Tarantino

Le joueur est plus qu’un simple assassin, il a surtout l’impression d’être un enquêteur menant l’enquête vers ses huit cibles à abattre. On ne peut donc pas se contenter d’être le meilleur déclencheur pour passer son chemin : il faut être curieux, lire tous les prospectus qui traînent, s’intéresser aux conversations ou accéder aux fichiers informatiques. La mort n’est pas toujours une punition, elle nous permet parfois d’obtenir de nouvelles données qui pourront nous aider plus tard… ou plus tôt.

On pourrait enfin se croire dans la peau d’un agent secret, surtout le plus célèbre d’entre eux, James Bond. Les chansons des bandes-annonces du jeu (Vunoir absolu) empruntent également les sonorités typiques des génériques de fin des films 007 : boucle de la mort, après tout, tu aurais aussi bien pu appeler demain ne meurt jamais, Meurs un autre jour La mort peut attendre.

Cependant, Colt Vahn n’a ni le flegme ni le chic de l’agent britannique. L’homme au blouson de cuir jure comme un charretier et s’inspire plutôt des anti-héros des films de Quentin Tarantino et John Carpenter. Un adorable compagnon pour le joueur qui se rendra compte que la meilleure arme à sa disposition est aussi son ennemie : le temps qui passe et se répète.

L’avis de Pixel

Nous voudrions:

  • un jeu de distorsion temporelle où tir et enquête vont de pair ;
  • un jeu de boucle temporelle avec des réactions en chaîne ;
  • un jeu de distorsion temporelle situé dans une dystopie poppy et sombre des années soixante.

On a moins aimé :

  • un jeu de distorsion temporelle dont l’introduction nous a perdus ;
  • un jeu de distorsion temporelle qui ne semble pas nécessiter de jouer Julianna ;
  • un jeu de distorsion temporelle où la plupart des ennemis ne sont pas très intelligents.

C’est plus pour vous si :

  • Ils aiment les jeux de tir tordus déshonoré et proie ;
  • Vous aimez la liberté d’approche ;
  • Ils aiment les jeux (presque trop) denses.

Ce n’est pas pour vous si :

  • Vous n’aimez pas les jeux de tir où vous devez lire et résoudre des énigmes ;
  • vous n’aimez pas mourir et recommencer;
  • Ils n’aiment pas les redondances ou explorer constamment les mêmes niveaux.

Remarque de Pixel :

La zone de crépuscule/007

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