Les élections fédérales d’octobre approchent à grands pas. Et la question de la représentation des femmes au Conseil des Etats continue d’être discutée. Actuellement, malgré une augmentation il y a quatre ans et malgré le mandat de Brigitte Häberli-Koller, les femmes restent sous-représentées avec 13 sièges sur 46. Et les chances que quelque chose change lors du prochain vote sont minces.
Pour la politologue Sarah Bütikofer de l’Institut Sotomo, les raisons sont différentes, du peu de sièges vacants à la forte présence d’hommes parmi les candidats. Des hommes qui ont souvent de longues carrières derrière eux. Il déclare: «Les partis essaient de ne perdre aucun siège et se concentrent généralement sur des candidats ayant d’excellentes chances électorales.»
Au Tessin, le siège laissé par Marina Carobbio pourrait évoluer vers la gauche et être occupé par un homme. Dans le canton de Vaud, un représentant masculin pourrait également être élu à la place d’Adèle Thorens.
Deux hommes politiques qui apparaissent encore et encore mais qui n’arrivent pas à dormir tranquilles sont Céline Vara à Neuchâtel et Mathilde Crevoisier Crelier dans le Jura.
Mais des femmes pourraient également remporter des sièges, par exemple dans les cantons de Berne, Zurich et Schwytz, où trois hommes ne se présentent plus aux élections.
Flavia Kleiner est co-fondatrice d’Helvetia Ruft. Le mouvement lutte pour une plus forte présence féminine en politique. Comment évaluez-vous les candidats au Conseil des Etats ? « Nous ne sommes que partiellement satisfaits. Lorsque les partis bourgeois ont de grandes chances électorales, par exemple en Argovie ou à Zurich, ils se limitent à désigner des hommes. Nous trouvons ces décisions très décevantes.
Dans les cantons d’Argovie et de Soleure, les femmes sont entrées dans la course à la succession des titulaires, mais leurs chances sont inférieures à celles des candidats masculins. Carlo Sommaruga est de nouveau candidat à Genève, mais pourrait perdre son siège au profit d’une femme.
Résumer. Dans le pire des cas, le nombre de sièges réservés aux femmes pourrait tomber à dix ; dans le meilleur des cas, ils pourraient augmenter jusqu’à 18. Mais que se passe-t-il ?
Sarah Bütikofer encore : « C’est difficile à dire maintenant, avant les deux tours de scrutin. Mais on peut supposer qu’il n’y aura pas de changements majeurs. Je suppose qu’à terme, il y aura entre 10 et 14 femmes à la Chambre haute. Il faudra donc attendre encore quelques années pour une présence féminine plus forte.»
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