C’est fait : la Suisse a rapproché le Kremlin des USA
Berne a extradé l’homme d’affaires russe Vladislav Klyushin vers les États-Unis après des mois d’impasse juridique. La Russie n’aime pas la décision.
C’est fini. Après des mois de litige en Suisse, la Confédération a extradé Vladislav Klyushin, un ami proche du Kremlin, vers les États-Unis. Samedi 18 décembre 2021, l’homme d’affaires russe a été remis à des policiers américains à Zurich qui l’ont accompagné dans un vol à destination des États-Unis, a indiqué l’Office fédéral de la justice (OFJ). Dans la soirée, la personne extradable avait déjà quitté le sol suisse.
Après la décision de l’OFJ du 24 juin entrée en vigueur après la Cour fédérale de justice le 10 décembre 2021, a indiqué dans un communiqué. Le citoyen russe a été extradé vers les États-Unis, où il est accusé d’avoir commis des délits d’initiés par dizaines de millions avec plusieurs complices.
A la demande des USA et sur ordre de l’OFJ, Vladislav Klyushin a été arrêté dans le canton du Valais le 21 mars 2021 et détenu en vue de son extradition. Le 19 avril 2021, l’ambassade américaine à Berne a officiellement demandé son extradition sur la base de l’accord bilatéral d’extradition entre la Suisse et les États-Unis, selon le message.
Dernière sortie
L’OFJ a rendu une ordonnance d’extradition le 24 juin 2021. Vladislav Klyushin a fait appel de cette décision devant le Tribunal pénal fédéral, puis devant la Cour fédérale de justice. Dans un arrêt publié vendredi 17 décembre, le 1er Tribunal de droit public a rappelé que les recours contre les décisions d’entraide pénale internationale sont extrêmement limités.
Le Tribunal fédéral n’intervient que dans les « affaires particulièrement importantes », surtout s’il y a des raisons de croire que la procédure menée à l’étranger viole les principes fondamentaux ou présente de graves lacunes. Les juges de Mon Repos ont estimé que tel n’était pas le cas en l’espèce.
Quelqu’un près du Kremlin
L’homme d’affaires russe est, entre autres, propriétaire du groupe M13, spécialisé dans les bases de données et les ressources informatiques. Selon lui, les griefs américains sont essentiellement politiques et le processus d’extradition pour délit d’initié passe au second plan.
Dominique Botti est journaliste au sein de l’unité d’enquête de Tamedia spécialisée dans les recherches de terrain, l’actualité et l’actualité juridique. En 2012, il remporte le Prix WHI du journalisme local en Suisse romande. A partir de 2005, il travaille 20 minutes, puis Le Matin et Le Matin Dimanche.
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