Le marathon diplomatique s’est transformé en bras de fer, et regorge ces jours-ci d’initiatives, à la recherche d’une issue à la crise ukrainienne, ravivée par la mobilisation massive des forces russes (on parle de 100 000 hommes et de lourdes ) dans les régions limitrophes de l’Ukraine menacent de sombrer dans la catastrophe.
La situation a changé avec l’annonce de nouveaux exercices militaires russes près de la frontière polonaise, selon l’UE : la manœuvre, baptisée « Allied Resolve 2022 », prévue du 10 au 20 février, aura lieu en Biélorussie dans le but d’avoir lieu – rapporte le vice-ministre de la Défense Aleksandr Fomine – afin de « contrer et repousser l’agression étrangère ». Des troupes ont été déplacées vers l’Europe depuis les districts militaires de Sibérie et de l’Extrême-Orient russe, une autre mobilisation conduisant les États-Unis à affirmer que malgré les négociations de ces derniers jours, la Russie a connu le contraire de l’escalade non désirée. La crise ukrainienne est « extrêmement dangereuse », a averti mardi soir la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, depuis Washington : Moscou pourrait lancer une attaque à tout moment entre janvier et février.
La patience de Lavrov
Si les Russes négocient toujours et, comme ils le répètent, n’ont pas l’intention d’envahir l’Ukraine, ils doivent être convaincus qu’ils peuvent déployer leurs muscles pour faire entendre leur voix. Après avoir adressé ses demandes aux Etats-Unis et à l’Otan, et demandé des engagements écrits pour assurer sa propre sécurité, Moscou attend avec impatience une réponse : elle va désormais dans le sens inverse pour désamorcer les tensions.
Le marathon diplomatique qui a commencé par des négociations bilatérales entre la Russie et les États-Unis le 10 janvier s’est rapidement soldé par une impasse, l’Alliance atlantique ayant réitéré qu’elle n’accepterait pas la demande de la Russie d’écrire une lettre excluant l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. La Russie insiste sur le fait qu’elle n’est pas prête à subordonner ce point à d’autres concessions. Le 14 janvier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a averti que « notre patience est à bout » en ce qui concerne l’expansion de l’OTAN vers l’Est.
Et maintenant, le défi majeur pour l’Occident est de préparer une « réponse écrite » qui respecte ses principes et ses assurances répétées sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, tout en engageant la Russie à construire un nouveau scénario dans lequel la sécurité de tous en Europe est garantie, tout en acceptant les préoccupations exprimées par Moscou.
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