Les cyberattaques sont de plus en plus courantes, également en Suisse. Selon les données publiées par le National Center for Cybersecurity, les signalements ont doublé, passant de 10 833 en 2020 à 21 714 en 2021.
Cela inclut également les attaques de virus, les cas de piratage d’informations et les fuites de données. Le phénomène touche non seulement les grandes entreprises, mais aussi les petites et moyennes entreprises (PME).
Afin de contrer ce problème, le canton de Zoug souhaite soutenir deux projets pilotes en coopération avec la Confédération. Lorsque (sans surprise) le conseil cantonal donne son feu vert à un prêt de près de neuf millions de francs, deux entreprises voient le jour : un centre national de test pour la cybersécurité et une plateforme d’information pour les petites et moyennes entreprises.
« Beaucoup ne sont pas conscients des risques associés à la cybersécurité. Vous ne voulez pas les voir. Ils ne la prennent pas au sérieux. D’autres savent qu’il y a un problème, mais souvent ils n’agissent que lorsqu’il se passe quelque chose », explique le conseiller d’Etat Heinz Tännler dans nos micros.
En ce qui concerne les cyberattaques, il y a eu une augmentation de 65 % des attaques contre les PME, selon le réseau international d’experts Check Point.
Un problème qu’il ne faut pas sous-estimer, souligne Fabio Regazzi. « Il y a encore peu de sensibilité et de prise de conscience, donc il reste encore beaucoup à faire », explique le président de l’Association suisse des arts et métiers, ajoutant qu’il est également possible qu’il y ait des entreprises qui aient été victimes d’attentats, mais elles ont pas expliqué.
Le canton de Zoug souhaite notamment serrer la main des entreprises, qu’elles soient petites ou grandes, privées ou publiques. « Les grandes infrastructures des secteurs de l’énergie, de la finance et des assurances, par exemple, peuvent se tourner vers nous pour demander la vérification de leurs produits numériques. De cette façon, ils peuvent savoir s’ils doivent combler des lacunes », explique Heinz Tännler.
Plus précisément, les logiciels et le matériel sont examinés : une analyse que les entreprises peuvent utiliser pour déterminer si elles ont suffisamment investi dans la sécurité informatique. « Il est clair qu’une autoprotection adéquate implique des coûts considérables et donc beaucoup ne sont pas disposés à assumer ce fardeau », note Fabio Regazzi.
Le conseiller de gouvernement Heinz Tännler assure que le canton de Zoug ne veut pas gagner d’argent ni concurrencer les opérateurs privés en soutenant ces deux projets. Cependant, en les localisant sur son propre territoire, il contribuera à créer des dizaines d’emplois hautement qualifiés.
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