Couleurs, musique africaine et lions virtuels ont animé la cérémonie d’ouverture de la 33e Coupe d’Afrique des nations (CAN) à Yaoundé dimanche avant le match des Lions Indomptables contre le Burkina Faso.
Déclenchée par le rugissement d’un lion virtuel qui gambade au bord du toit du stade d’Olembé, qui a reçu dimanche quelques derniers coups de pinceau, la cérémonie de la danse a été saluée par les spectateurs d’un stade plein à 80 %, qui a été accueilli par le les autorités sanitaires et la CAF (Confédération Africaine de Football).
L’un des faits saillants a été l’apparition extrêmement rare de Paul Biya, 88 ans. Le Président du Cameroun (depuis 1982) est descendu de sa limousine décapotable sur la piste d’athlétisme pour entendre l’hymne national et recevoir les ovations du public lors d’un tour d’honneur.
En revanche, lorsque le président de la CAF, Patrice Motsepe, a prononcé le nom de Gianni Infantino, il a été hué. C’était probablement lié à la tension d’avant le tournoi, lorsque l’organisation de la CAN semblait pour certains entre les mains du président italo-suisse de la Fifa.
Dans les tribunes, le discours du président Biya s’est limité à une brève déclaration officielle d’ouverture du tournoi. Depuis sa réélection très compétitive en 2018, ses apparitions publiques sont rares. Sa présence était très attendue car des rumeurs persistantes circulaient depuis des années sur sa santé fragile et sa capacité à diriger le pays.
Le président Biya espère que cette CAN lui permettra de restaurer sa réputation internationale durement ternie alors qu’il réprime sans relâche toute opposition politique et refuse de négocier avec les séparatistes anglophones. Les plus vicieux veulent l’indépendance dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Une fois la cérémonie commencée, le public s’est réchauffé lors des danses costumées et des défilés des figurants qui portaient les drapeaux des concurrents sur des losanges, à l’image des écailles de la robe du stade, inspirées de celles du pangolin. Une étape a été dessinée et a commencé bien avant que l’animal ne symbolise la pandémie de coronavirus.
Au final, c’est le chanteur congolais Fally Ipupa, une star géante du continent, qui a suscité la plus grande effervescence. Avant l’arrivée des lions indomptables, bien sûr…
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