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«Plus de Suisse, moins d’UE» : Le référendum qui veut une rupture avec Bruxelles

by León Paz

Il n’y a pas que la Grande-Bretagne qui fuit l’Europe. La pression souverainiste et isolationniste s’exprime également dans le référendum qui appelle les citoyens suisses à voter le 25 novembre. Les électeurs doivent s’exprimer sur une réforme constitutionnelle qui place le droit suisse au-dessus des traités et des lois internationales : une possibilité, selon l’intention des partisans, de donner plus de poids aux décisions du gouvernement bernois ou des citoyens en instituant des référendums. Mais aussi la reconquête de cette indépendance, « mise à mal » ces dernières années par les pressions de la communauté internationale. En Suisse, les référendums sur des sujets très divers sont courants, mais celui du 25 novembre pourrait avoir une signification bien plus grande pour l’avenir du pays, car il ouvrirait la voie à une sorte de « Swissexit » à partir d’une série d’accords. (principalement avec l’Union européenne).


«Plus de Suisse, moins d’UE»

« Initiative d’autodétermination » : c’est ainsi que le site Internet du gouvernement définit la consultation. «Le droit suisse à la place des juges étrangers», tel est le slogan des partisans de l’initiative (à côté d’un autre encore plus clair: «Moins d’UE, plus de Suisse»), parmi lesquels l’UDC, le parti de droite de longue date et d’inspiration souverainiste, qui a fait en majorité relative en Suisse. Et ce sont précisément les relations conflictuelles avec Bruxelles qui donnent le plus d’impulsion au consensus sur le référendum. Le projet de loi soumis au vote prévoit qu’« en cas d’incompatibilité entre une initiative adoptée par référendum et un traité international déjà conclu, la Constitution prévaudra (sauf en cas de dispositions impératives telles que l’interdiction de la torture, etc.).  » Au lieu de cela, les accords internationaux doivent être renégociés avec les pays concernés et peuvent également être résiliés si les négociations échouent.  » En d’autres termes, une sorte de « Swiss First », une priorité de la Suisse au détriment des ruptures avec l’étranger. les partenaires.

Le cas du vote étranger

Le gouvernement bernois engage actuellement des négociations dans des conflits de ce type afin de compenser la volonté de la population et les engagements pris sur la scène internationale. Le cas le plus frappant concerne le référendum au cours duquel le peuple a voté en février 2014 l’introduction de quotas pour les immigrants et les travailleurs étrangers ; une approche qui est clairement en contradiction avec les accords de libre circulation que Berne a signés avec l’UE. Le gouvernement a ensuite adopté une mesure qui a fortement « dilué » les demandes de référendum en introduisant des quotas, mais qui reposait sur un mécanisme dont le déclenchement est très peu probable. Ce sont précisément les espoirs déçus de ce référendum qui ont conduit l’UDC à promouvoir une nouvelle campagne visant à « blinder » le gouvernement contre la volonté du peuple.

Les raisons du oui et du non

En vue du 25 novembre (jour où d’autres mesures seront mises à l’épreuve, dont celle bizarre qui interdirait de couper les cornes des vaches et des chèvres), partis et associations ont pris position pour l’autodétermination initiative. : Le gouvernement a recommandé de voter non. Les partisans de ce front craignent que certains traités internationaux vitaux pour la Suisse ne soient compromis (par exemple ceux qui régissent les relations de libre-échange avec l’Union européenne) ; Sans oublier que modifier les accords internationaux ne peut jamais être un acte unilatéral, mais nécessite toujours un dialogue avec l’autre partie. Mais le camp du oui affirme que l’autodétermination a toujours apporté à la Suisse prospérité, liberté et indépendance et que la primauté de la volonté populaire est ainsi affirmée.





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