28 août 2023
Article éditorial
Temps de lecture 2 minutes
La crise au Niger sera au centre de la « conférence des ambassadeurs » qui s’ouvre aujourd’hui à Paris et devrait porter sur la politique étrangère du gouvernement d’Emmanuel Macron.
Vendredi après-midi, les militaires putschistes qui dirigent le Niger depuis le 26 juillet ont donné 48 heures à l’ambassadeur de France Sylvain Itté pour faire ses valises et quitter Niamey. Acte final de l’éloignement systématique de la Junte de Paris.
Et pour soutenir les putschistes et rivaliser avec l’ancienne puissance coloniale, environ 20 000 personnes ont manifesté samedi dans un stade de la capitale.
Ces dernières semaines, des manifestations ont également eu lieu à Niamey en faveur du Conseil national de protection de la patrie (CNSP), dirigé par le général Abdourahamane Tiani.
Paris a déjà répondu à l’ultimatum en déclarant que la junte militaire n’a pas le pouvoir d’expulser l’ambassadeur et que les seules autorités légitimes sont les élus, c’est-à-dire le gouvernement (dissous) dirigé par le président Mohamed Bazoum, assigné à résidence. pendant un mois.
Les tentatives de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger ont jusqu’à présent échoué.
Des sanctions économiques ont été imposées, de nombreuses portes diplomatiques ont été fermées et la possibilité d’une intervention armée de l’organisation régionale a également été évoquée.
Le CNSP a nommé un gouvernement intérimaire et ouvert un « dialogue national » qui mènera le pays à un vote d’ici trois ans.
La junte militaire a également condamné les accords militaires entre Niamey et Paris. La France stationne au Niger une force de 1 500 hommes qui, jusqu’au coup d’État, était chargée de soutenir l’armée nigériane dans la lutte contre les groupes jihadistes très actifs dans ce pays du Sahel.
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