Accord sur les migrants entre la Grande-Bretagne et la France : la ministre de l’Intérieur britannique Suella Braverman s’est rendue à Paris ce matin pour signer l’accord avec son homologue français Gérald Darmanin.
Cette année, plus de 40 000 migrants ont traversé la Manche pour se rendre de la France à l’Angleterre, un nombre record qui a alimenté les tensions entre les deux pays. En 2021, il était de 28 500. La question est devenue critique pour le gouvernement conservateur, qui avait promis de limiter les débarquements et de « protéger les frontières du pays » après le Brexit.
L’accord, signé ce matin, prévoit une augmentation de 40% des patrouilles pour bloquer les bateaux de migrants avant qu’ils ne tentent de traverser la Manche. Pour la première fois, des gardes-frontières britanniques patrouilleront sur les côtes de la région des Hauts-de-France aux côtés de gendarmes français, dont le nombre passera de 200 à 300.
Londres paiera à Paris 63 millions de livres sterling (72 millions d’euros) pour couvrir le coût des chèques, contre 55 millions de livres sterling l’année précédente. Les fonds serviront également à accroître l’utilisation de drones, d’hélicoptères et d’appareils de vision nocturne spécialisés pour intercepter les bateaux et à accroître l’utilisation de la vidéosurveillance dans les ports français.
L’accord, conclu après des mois de négociations, a été déclenché par la réunion bilatérale entre le président français Emmanuel Macon et le Premier ministre britannique Rishi Sunak en marge du sommet COP-27 en Égypte la semaine dernière. L’accord souligne un nouveau climat de coopération entre les deux pays : des gendarmes français travailleront en Grande-Bretagne et il y aura un échange continu d’informations.
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