Les analystes financiers voient l’économie suisse ralentir, mais encore une minorité seulement voit le risque d’une récession à l’horizon.
L’indice des perspectives économiques calculé par le Credit Suisse et la CFA Society Switzerland sur la base d’une enquête d’experts était de -57,2 points en juillet, selon les données publiées aujourd’hui. Il y a eu une amélioration de 15,5 points par rapport à juin, lorsque la lecture était tombée à son plus bas niveau depuis 2015. Cependant, l’indicateur reste très négatif, suggérant qu’il y a plus de spécialistes qui s’attendent à une détérioration de la situation économique au cours des six prochains mois que ceux qui s’attendent à une évolution inverse.
Dans le détail, 64,3% des sondés supposent que la situation économique va se détériorer dans les six prochains mois, 7,1% qu’elle va s’améliorer, tandis que 28,6% sont convaincus qu’il n’y aura pas de changement (des valeurs qui déterminent alors l’indice global : 7,1 moins 64,3 = -57,2). Par rapport à juin, les pessimistes ont diminué (-14,5 points), tandis que les optimistes (+1,0 point) et ceux qui croient au statu quo (+13,4 points) ont gagné.
L’opinion sur la situation économique actuelle est moins bonne en comparaison mensuelle avec un indice de 10,8 points (-4,3 points). La méfiance à l’égard de l’avenir de la Suisse contraste avec des évaluations encore plus sombres pour la zone euro (-71,5 points) et les États-Unis (également -71,5 points), tandis que les perspectives pour la Chine apparaissent moins négatives (-11,1 points).
De retour à l’intérieur des frontières suisses, les prévisions d’évolution du produit intérieur brut (PIB) ont nettement baissé par rapport aux derniers mois, mais restent à un niveau élevé. 60% des experts supposent que le PIB augmentera de 1 à 3% cette année et 28% voient l’indicateur entre 0% et 1%. Pour 2023, les parts sont respectivement de 52 % et 28 %. Les spécialistes qui misent sur une contraction économique sont clairement minoritaires.
Concernant l’inflation, 57,1% prévoient une hausse en Suisse dans les six prochains mois, 14,3% une baisse et 28,6% une stabilité. La hausse de prix la plus populaire se situe entre 2 et 3 % : 72 % de l’échantillon voient les prix à la consommation augmenter dans cette fourchette en 2022 et 52 % font de même pour 2023. Une inflation supérieure à 3 % n’est prévue que de 20 % (2022) et 8 % respectivement % (2023) des analystes.
Les taux d’intérêt devraient augmenter à court terme (96,4 %). A long terme, 85,7% supposent une progression : la proportion de ceux qui ne constatent aucun changement est nettement plus faible (14,3%) et plus personne ne pense à une baisse.
40,7% des personnes interrogées s’attendent également à ce que l’indice boursier suisse SMI progresse au cours des six prochains mois, tandis que 29,6% visent des valeurs stables et 29,6% une contraction. Sur le front des devises, 42,9% s’attendent à ce que le taux de change euro-franc reste inchangé, 7,1% s’attendent à un affaiblissement du franc et 50,0% s’attendent à ce que le franc s’apprécie. En termes de chômage, 22,2% ont vu une augmentation du nombre de chômeurs, 77,8% l’ont vu stagner et aucun n’a vu une diminution.
Vingt-huit analystes ont participé à l’enquête, qui a été menée entre le 14 et le 21 juillet.
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