La Confédération suisse a un nouveau président du Conseil fédéral, et le lien du représentant du parti PLR avec la culture et l’esprit italien en Suisse va bien au-delà du nom. Ignazio Cassis, Tessinois de Sessa, village de montagne entre Suisse et Lombardie, est le fils de deux immigrés lombards des années 1960 et peut être cité comme le parfait exemple d’une carrière d’en bas, inspirée de la philosophie américaine, mais jamais sédentaire. dans les rues de Manhattan, demeure entre le lac Majeur, le lac de Lugano et Berne.
Sa carrière de médecin et d’homme politique s’inspire de Dante, comme il le rappelle dans l’hommage de 2021 à la mort du poète suprême. Il promet de donner un nouvel élan au quadrilinguisme suisse, de le soutenir et de promouvoir la langue et la culture italiennes dans son pays natal, dont on se souvient qu’il est la deuxième plus grande présence italophone au monde.
Sa devise reste « divisée mais unie » pour décrire la démocratie laïque de la Croix-Rouge. Dans le petit village de sept cents âmes, perché sur les hauteurs à quelques dizaines de kilomètres de la frontière tessino-italo-suisse, où Ignazio Cassis a vécu toute sa vie, il a beaucoup neigé le jour où il a été élu président de la Confédération suisse Conseil fédéral.
La première grande perturbation de cet hiver deux mille un. Bref, quand un italophone est élu à la tête de la nation fromagère à trous, il neige, ce qui arrive rarement. En fait, l’opportunité d’occuper le poste le plus élevé en Suisse des quatre langues ne s’était pas présentée pour un natif du Tessin depuis plus de deux décennies, depuis 1998.
Le patron ne commande pas
Il y a 23 ans, c’était Flavio Cotti qui dirigeait la nation Premier parmi ses pairs Figure de premier rang, mais sans pouvoirs exceptionnels, dans la démocratie suisse. Un profil purement représentatif obtenu de Cassis et élu chaque année par l’Assemblée fédérale et redistribué annuellement entre les sept représentants du Conseil. Le Tessin sera patron pour toute l’année 2022.
Avant lui et Cotti, seuls trois autres Tessinois ont joué ce rôle dans l’histoire.
L’exposant, ancien leader du parti libéral radical au niveau national, est considéré comme une figure incontournable des relations extérieures ces dernières années. En tant que « ministre des Affaires étrangères » suisse, chef du DFAE, il est connu pour ses positions révisionnistes dans le cadre de l’accord-cadre réorganisant les relations entre l’Etat cantonal et l’Union européenne, dans l’impasse depuis environ six mois. , après des années de négociations. Une cible facile pour la droite, politiquement habituée au conservatisme suisse.
Malgré l’équilibre qui prévaut au Bundesrat actuel, entre représentants UDC, libéraux, démocrates-chrétiens et socialistes, avec des femmes et des hommes, il y a eu ces dernières années une attaque de la gauche et des verts contre ceux qui, selon eux, sont éligibles à eux, le « maillon faible de tout le conseil », qui se calque sur un hypothétique faible taux d’approbation lors de sa confirmation au conseil (mais d’autres politiciens avant lui ont reçu encore moins de voix). Cassis reste l’un des interlocuteurs clés dans le différend international entre les États-Unis et la Russie, et beaucoup reconnaissent sa forte contribution à l’organisation des conférences de Genève de cet été entre Biden et Poutine.
Par ailleurs, en 2022, le programme de conférences entre Etats intéressés par la question russo-ukrainienne s’arrêtera directement dans le canton du Tessin pour chercher une médiation difficile entre les parties. Et la diplomatie de Cassis a toujours joué un rôle crucial sur la scène internationale pendant la pandémie.
Dans le Land des Cantons, le premier niveau administratif du gouvernement central a des pouvoirs limités en raison de la base démocratique solide sur laquelle repose le système national et de la présence des cantons et des communes. En fait, le gouvernement central a des responsabilités limitées, telles que la régulation monétaire de l’économie et l’administration de l’armée.
D’autre part, de nombreuses tâches sur le territoire sont exercées entre les cantons et les communes, qui forment les deuxième et troisième niveaux de gouvernement. Mais on ne peut qu’exceptionnellement ordonner la victoire de ce qui est peut-être la partie la plus maltraitée de toute la Confédération, celle de la culture italienne. Ce qui est encore une demi-victoire.
Renonciation à la nationalité italienne
Le nouveau président est entièrement issu d’une famille italienne. Le père vient de Luino, la mère de Bergame. Dans les années 1950 et 1960, ils ont tous deux déménagé en Suisse, une période d’immigration mouvementée, non seulement dans les villes grises du nord de l’Italie, mais aussi ici, en Suisse italienne. Mais l’histoire d’Ignace se démarque de bien d’autres. Né en 1961, il obtient la nationalité suisse à l’âge de 15 ans, devient d’abord médecin spécialisé en santé publique, puis se lance en politique et devient leader national du Parti radical libéral, parti centriste.
En 2017, lors de la campagne pour l’élection au Conseil fédéral à Berne, il décide de renoncer à sa nationalité italienne. « Pour moi, c’était logique que ce soit comme ça. » commentait-il à l’époque, mais la constitution suisse ne prévoit pas cette obligation envers les parlementaires, plutôt d’autres représentants concurrents comme Pierre Maudet, un franc suisse, se sont prononcés contre.
L’avenir de la langue italienne en Suisse
«Le multilinguisme suisse recevra un nouvel élan grâce au travail du nouveau président fédéral. L’immigration de personnes de nationalité italienne ces derniers temps, toujours en augmentation, augmente dans les secteurs de la banque, de l’assurance ou de la santé et signifie une augmentation progressive des connaissances sur la nouvelle immigration des jeunes « , explique Diego Erba, coordinateur du forum pour italien en Suisse,
«Les Italiens dont je me souviens dans les années 1960 étaient du sud, des Siciliens, des Calabrais et de la Campanie, avec une éducation moyenne à faible mais qui avaient le privilège de connaître la langue italienne. De nos jours, les nouveaux immigrants portugais, albanais et d’autres nationalités plus éloignées n’ont pas la chance de connaître déjà notre langue. Comme elle couvre principalement des postes de travail à spécialisation moyenne à faible, une politique visant à soutenir leur intégration progressive dans la société suisse est essentielle.
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