Les conducteurs qui se trouvaient devant les longues files d’attente au Saint-Gothard le week-end dernier ont sans aucun doute passé de nombreuses heures au volant. Certains d’entre eux ont peut-être tenté de les éviter avec des sorties dites intelligentes. Une question importante se pose pour les deux catégories : avez-vous suffisamment dormi pour être apte à conduire ?
La question ne doit jamais être banalisée car elle est restée dans les mémoires pendant des années la célèbre campagne UPI sur TurbosiestaUne étude australienne récemment publiée dans la revue « Nature and Science of Sleep » a également soulevé cette question. Dans le’Article Il a été constaté que le risque d’accident double environ si le conducteur n’a pas dormi plus de cinq heures au cours des 24 heures précédentes.
Quand on pense souvent dans l’imaginaire collectif à l’alcool altérant l’aptitude à conduire, la fatigue revêt une grande importance : on estime qu’elle est à l’origine de 10% des accidents de la route en Suisse et jusqu’à 20% à l’international.
Des chercheurs australiens se sont demandés si la conduite avec facultés affaiblies pouvait être traitée de la même manière que l’alcool au volant, en fixant un seuil de sommeil à partir duquel les conducteurs sont considérés comme ayant les facultés affaiblies. À cette fin, nous avons évalué les preuves scientifiques issues d’études en laboratoire et sur le terrain examinant la quantité de pré-sommeil nécessaire pour conduire en toute sécurité.
Il a été constaté que le risque d’accident de la route double si vous dormez moins de 4 à 5 heures au cours des dernières 24 heures : le même risque d’accident existe pour les conducteurs ayant un taux d’alcoolémie de 0,05 %.
De plus, le risque d’accident augmente considérablement avec chaque heure de sommeil perdue la nuit précédente. Certaines études suggèrent même qu’un conducteur peut être jusqu’à 15 fois plus susceptible d’avoir un accident s’il a dormi entre zéro et quatre heures la nuit précédente.
Tout le monde connaît les sanctions en cas d’alcool au volant, qui peuvent être mesurées par les autorités, alors qu’il n’existe pas de tests pour mesurer la fatigue. Mais le droit suisse est également clair dans ce domaine : selon l’article 31 StVO, le conducteur doit constamment contrôler le véhicule afin de pouvoir remplir son devoir de prudence. Toute personne qui n’est pas en mesure de le faire, par exemple parce qu’elle est trop fatiguée, est considérée comme inapte à conduire et n’est pas autorisée à prendre le volant.
Quiconque conduit un véhicule à moteur en état d’épuisement peut être puni d’une amende ou d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans et du retrait de son permis de conduire pour au moins trois mois. De plus, le conducteur qui a causé des dommages dus à la fatigue au volant pourrait également avoir des problèmes avec sa propre assurance pour rembourser les dommages causés.
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