BERNE (Reuters) – Le Parlement suisse a rejeté un programme d’aide gouvernementale de 109 milliards de francs suisses (120,82 milliards de dollars) pour la fusion du Credit Suisse avec UBS, concluant un accord précipité pour renflouer la banque suisse par consensus politique largement symbolique.
Bien que la chambre haute – le Conseil des États – ait approuvé la contribution du gouvernement au plan de sauvetage, la chambre basse du parlement, le plus grand conseil national, s’est une fois de plus opposée.
Le Conseil national a rejeté les propositions hier lors d’une séance nocturne et contraint le Conseil des États à trouver une solution lors de la séance d’aujourd’hui.
A la recherche d’un compromis, la Chambre des lords a approuvé ce matin des modifications de la mesure, mais elles n’ont pas suffi à convaincre les députés de la Chambre des communes.
La mesure a été rejetée par un vote de 103 contre 71, un niveau de résistance similaire au vote d’hier.
Peu avant le vote au Conseil national, Cédric Wermuth, coprésident des sociaux-démocrates, a déclaré que le parti ne pouvait pas soutenir le paquet d’aides financières.
Alors que la promesse du gouvernement faite avec une loi d’urgence ne peut être annulée, le vote constitue un rappel symbolique pour les autorités, dont la décision de contourner largement la législature nationale a provoqué la colère de nombreux politiciens.
« Cette décision n’a aucun effet sur le rachat du Credit Suisse qui a été décidé le 19 mars », a déclaré le ministère suisse des Finances après le vote.
En raison de l’urgence de la question, le plan de soutien avait déjà reçu l’approbation contraignante de la délégation parlementaire des finances.
« Les fonds sont déjà entièrement engagés », a-t-il ajouté.
Les députés qui ont soutenu l’approbation de l’accord ont exprimé des inquiétudes quant à l’image de la Suisse.
« Peu importe comment nous décidons dans le détail, mais si ces prêts étaient rejetés, ce serait un très mauvais signe », a déclaré la conseillère Eva Herzog avant le vote.
(Traduit par Enrico Sciacovelli, édité par Andrea Mandalà)
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