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L’acrobate Rémi Lucidi tombe du gratte-ciel ; la mode folle des selfies extrêmes

by León Paz

Je meurs d’envie d’un selfie et de quelques followers supplémentaires. C’est arrivé aujourd’hui quand L’influenceur français Remi « Enigma » Lucidi, expert en photographie extrême, s’est envolé du 68ème étage d’un gratte-ciel de Hong Kong. Une fin terrible, un risque (mal jugé) pour le grimpeur et acrobate expérimenté de trente ans, amateur de figures extrêmes et de selfies à des hauteurs vertigineuses, au risque de se faire arrêter. Sa dernière « aventure » s’est terminée de façon dramatique au 68e étage de la Tregunter Tower, un élégant complexe du centre de Hong Kong, avec une évasion et la « mort instantanée » de l’homme. La nouvelle a été rapportée par le South China Morning Post. Dans son palmarès, ponctué des selfies qu’il postait sur les réseaux sociaux, Lucidi pouvait se targuer d’exploits impossibles accomplis sur les gratte-ciel du monde entier. Ceux qui l’ont connu et ont partagé avec lui des expériences extrêmes assurent qu’il était un excellent grimpeur mais aussi un calculateur de risques minutieux.

Lucidi s’était rendu à la tour Tregunter sous prétexte de rendre visite à un ami au 40ème étage, information qui s’est avérée fausse mais trop tard pour qu’un agent puisse s’arrêter. D’après les résultats des caméras de vidéosurveillance, l’alpiniste aurait atteint le 49e étage et aurait poursuivi sa course jusqu’au sommet de la structure. L’acrobate a été vu pour la dernière fois vivant en train de frapper à la fenêtre d’un penthouse de 68 étages dans la tour jeudi soir. Le voyant par la fenêtre, la femme de ménage terrifiée a appelé la police car on pense qu’il était coincé à l’extérieur du 68ème étage et a frappé à la fenêtre pour demander de l’aide avant sa fuite mortelle. Une triste histoire humaine, mais c’est aussi un signal d’alarme.

Le fait est que la passion du tir à des hauteurs vertigineuses gagne en popularité, non seulement parmi les experts, mais aussi parmi de nombreuses personnes ordinaires qui risquent d’être blessées ou de perdre la vie pour montrer au monde leur prétendue bravoure.. Après le terrible accident du 14 juin dernier à Casal Palocco, le problème des tirs extrêmes refait surface Lorsque le SUV Lamborghini de l’influenceur Matteo di Pietro, membre du groupe Youtuber de 600 000 followers The Borderline (spécialisé dans le tournage de leurs exploits extrêmes), a fait une embardée à toute vitesse, renversant et tuant le petit Manuel, cinq ans.

Selon une étude de la Fondation iO, 379 personnes sont mortes entre 2008 et 2021 en prenant des photos dans des situations dangereuses, dont 141, soit plus de 37 %, étaient des touristes. Ces données montreraient que les voyageurs sont particulièrement enclins à se mettre dans des situations dangereuses pour prendre une photo « époustouflante ». Le pays où le nombre de décès dus au détachement est le plus élevé est l’Inde (100), suivie par les États-Unis (39) et la Russie (33). L’Italie occupe la onzième place.

Dans le classement des décès dus aux selfies, ceux qui se prennent en photo ou se filment en conduisant arrivent en tête, suivis par ceux qui tombent de très haut (de ceux qui prennent des selfies au sommet des gratte-ciel aux touristes tombés du Machu Picchu). il y a quelques années). Suivez ensuite ceux qui prennent un selfie dans la gare et atterrissent sous le train et ceux qui s’immortalisent au côté des animaux sauvages.

Mais qu’est-ce qui motive le risque ? Selon les psychologues, dans un monde dominé par les médias sociaux, l’ignorance du risque attire les likes, ce qui gratifie ceux qui réalisent ce qu’ils imaginent être « extraordinaire ». L’usage de la technologie est mauvais : il y a non seulement un défi sécuritaire, mais aussi un narcissisme acrobatique. Ce qui est d’ailleurs souvent pris en charge par les sponsors dans le cas des professionnels. Il va sans dire que les écrits qui apparaissent sur Tik Tok « laissez les professionnels faire ces actions. Ne les imitez pas » sont une feuille de vigne qui ne fait qu’encourager l’imitation. Il ne reste de Rémi Enigma que le dernier cliché dramatique posté sur les réseaux sociaux et son smartphone retrouvé au sommet du gratte-ciel. Trop peu de retour pour une vie.

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