La Suisse a également décidé de frapper la Russie avec une série de sanctions qui font suite à celles de l’Union européenne.
C’est ce qu’a annoncé le président de la Confédération, Ignazio Cassis : il est « très probable », a-t-il déclaré lundi 28 février, qu’un certain nombre d’avoirs appartenant à des citoyens russes soient gelés.
C’est un mouvement qui a une valeur historique (Berne renonce à sa neutralité traditionnelle) et tactique importante. La décision ferme une éventuelle échappatoire financière qui aurait affaibli les sanctions occidentales.
La Suisse s’est prudemment limitée à établir une liste noire d’environ 300 citoyens russes et de 4 banques qui avaient été interdites de faire des affaires samedi. Cela n’aurait pas empêché les nombreux oligarques et millionnaires russes qui ont des comptes dans les banques suisses de continuer à opérer.
Mais le front européen a persuadé le Bund non seulement de prendre des mesures plus dures, mais aussi de ne pas compromettre sa réputation (comme cela s’est produit pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les banques suisses ont continué à coopérer avec l’Allemagne hitlérienne).
« La neutralité ne signifie pas l’indifférence », a déclaré le président Cassis quelques heures après l’attaque russe contre l’Ukraine. « La Russie a violé de manière flagrante le droit international et la souveraineté d’un autre État. »
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