Depuis le début du XIXe siècle, le Tessin rêve d’avoir sa propre université. Un rêve – pour certains, c’était une utopie – qui est devenu réalité il y a 25 ans. Mais le long chemin qui a conduit à la création de l’Université de la Suisse italienne (USI) a été semé d’innombrables obstacles qui ont été surmontés grâce à ce que les professeurs Pietro Montorfani et Mauro Baranzini appellent « le courage inattendu » d’un petit nombre d’hommes politiques. , scientifiques et fonctionnaires.
Dans le volume « L’Université de la Suisse italienne : Naissance d’une université à la fin du deuxième millénaire » – présenté mardi soir à l’Aula Magna de l’Université du Tessin – les deux auteurs ont retracé les nombreuses stations et efforts qui ont été faits dans plus de 200 ans d’histoire de notre canton jusqu’à la naissance de l’USI. Le volume commence, en effet, par les premières tentatives indéterminées – l’Académie de Stefano Franscini, un projet approuvé par le Grand Conseil en 1844 mais jamais réalisé, et le Centre universitaire de la Suisse italienne, tombé au suffrage populaire – jusqu’à la naissance toute récente de la Faculté de biomédecine. Entre, bien sûr, les décisions décisives du Conseil municipal de Lugano et du Grand Conseil de 1995 instituant la Fondation pour la Faculté de Lugano et la loi cantonale sur l’Université de la Suisse italienne.
Dans le volume corsé publié par Armando Dadò-Verlag, les deux auteurs nous racontent la naissance de « notre université », mais aussi l’histoire particulière de « notre société », le Tessin qui a émergé et grandi à partir du XIXe siècle À nos jours.
Ou, pour paraphraser les intervenants présents hier soir : le livre parle d’un Tessin et de son université capable d’être à la fois globale et locale (Antonio Loprieno, ancien recteur de l’Université de Bâle) et parle aussi de paroisses entre les Communes, un problème endémique à notre territoire que l’USI a réussi à surmonter (Moreno Bernasconi, chroniqueur du Corriere del Ticino). Ou, pour reprendre les mots de Baranzini, il s’agit d’une université qui, contrairement à la tendance, a été créée par le bas (par les communes de Lugano et Mendrisio et par le canton) et non par le haut. Ou encore avec Montorfani : L’histoire de l’USI nous parle aussi de « rêveurs », comme le conseiller d’Etat Giuseppe Buffi, ou comme Arnoldo Bettelini, l’un des premiers intellectuels qui militent dès le début pour la fondation d’une université en Suisse italienne comme les années 1930. « Des personnages de rêve » car, comme le disait justement Montorfani lors du lancement du volume, « tout le monde sait que quelque chose ne va pas. Jusqu’à ce que quelqu’un vienne qui ne sait pas. Et il le fait».
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