« Nous pensons que les risques l’emportent sur les avantages », a déclaré Maechler lors d’une conférence sur les finances à Francfort, affirmant qu’une CBDC de détail signifierait que les banques centrales assumeraient les risques supportés par le secteur privé et augmenteraient le risque de panique bancaire.
Un équilibre doit également être trouvé entre la protection de la vie privée et l’utilisation abusive possible des CBDC de détail dans des activités criminelles, a ajouté Maechler.
L’inclusion financière n’est pas non plus un argument solide pour les CBDC en Suisse, a déclaré Maechler, puisque près de 100% de la population active du pays a accès à des comptes bancaires, alors que l’argent liquide est encore largement disponible.
« Cela ne signifie pas que la BNS ne s’intéresse pas aux CBDC, mais notre objectif est d’explorer le rôle que les CBDC pourraient jouer pour le commerce de gros », a déclaré Maechler, faisant référence à leur utilisation dans les transactions entre institutions financières telles que les banques.
La semaine dernière, la BNS a annoncé qu’elle avait utilisé avec succès des monnaies numériques pour régler des transactions avec cinq banques commerciales, et explorait également comment la technologie pourrait être utilisée pour améliorer les paiements transfrontaliers.
Néanmoins, M. Maechler reste prudent.
« Aucun de ces projets n’indique que la BNS est prête à déployer une CBDC à grande échelle », a-t-elle déclaré.
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