BELLINZONE – Pas de conflit d’intérêts, l’initiative d’introduire une base légale dans la loi sur la culture pour assurer un financement stable de l’Orchestra della Svizzera italiana (OSI) par le canton et toutes les communes tessinoises a été retirée car la contre-proposition serait probablement temporaire et ne fait qu’aggraver la situation. Raoul Ghisletta répond aux allégations de Massimiliano Robbiani.
L’attitude de Robbiani
La Lega Nord prétend que la décision des socialistes est née juste avant le vote en Grand Conseil sur l’abrogation de la loi sur le Parlement parce que « le syndicat VPOD a conclu la convention collective avec l’OSI et sur le site du syndicat la loi a été approuvée par M. Ghisletta responsable de la zone : fonctionnaires, orchestre de la Suisse italienne, police, précepteurs ». Non éthique, selon Robbiani.
Qui a ajouté : « Faire participer Ghisletta au financement participatif au lieu d’inventer des initiatives remplies de conflits d’intérêts personnels. » (Lire ici)
Ghisletta : « OSI, on en reparlera plus tard »
Le socialiste a répété ses motifs, que nous avons demandés. « La solution ne ferait qu’empirer la situation. Entre autres, il me semble clair qu’un syndicaliste protège les emplois de ses employés. A moins que TiSin ne s’en occupe… Si c’est un conflit d’intérêts, c’est un terme qu’il ne faut plus utiliser sous aucun prétexte ».
Ce qui l’inquiète, ce n’est pas le rapport minoritaire signé par Robbiani lui-même, qui « aurait recueilli vingt voix », mais celui de la majorité de son collègue du parti Biscossa. « Il a essayé de faire la médiation entre les parties : elles ne voulaient pas introduire la règle et nous avons ensuite invité les communautés. Mais dans quelques semaines l’orchestre aurait encore plus de problèmes. J’ai consulté le directeur du DECS, qui est socialiste, et le président de la Fondation, qui est libéral, et nous étions d’accord. Si cela avait été un bon compromis, nous l’aurions accepté. Ce n’était pas le cas ».
Le sujet sera rediscuté dans quelques mois au mieux. « OSI reçoit désormais la plus grande contribution de la SSR. Mais la droite, avec Robbiani lui-même et l’UDC, pousse simplement à couper les financements. Et l’orchestre est le seul organe qui bénéficie d’un tel soutien de la SSR. Vous pouvez donc imaginer ce qui pourrait arriver, même si je l’espère sincèrement. Si on veut maintenir une offre culturelle de qualité, il faut miser sur les financements publics ».
« Prévenir c’était mieux, mais au moins on en a parlé »
Ghisletta a insisté sur le fait que lorsque la relation de Biscossa serait terminée, cela l’aggraverait plutôt que d’améliorer le statu quo. « Je lui en ai parlé aussi, mais il n’y a pas de suite entre nous. Après tout, le sujet a été discuté, les chiffres et les opinions apportés sur le terrain. Mais c’était encore un sujet vague, manquant de la froideur nécessaire pour l’aborder. Est-ce dommage de devoir intervenir lorsque le problème existe au lieu de le prévenir ? Je suis d’accord, mais je pourrais citer de nombreux exemples dans cette législature où cela a été, de l’environnement aux questions sociales. Et puis, c’est un instinct humain, donc je ne juge pas trop ».
En attendant, le PS a invité ses élus locaux à se renseigner dans les différentes collectivités qui seraient disposées à apporter des contributions volontaires à l’OSI. «Les chiffres, jusqu’ici négligeables, tant de la part de la commune que des autres, diffèrent dans de nombreux cantons. L’échec de la contribution SSR serait un sérieux problème. Mais comme d’autres fois, ils ne voulaient pas toucher aux églises. »
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