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Equipe nationale suisse. Les footballeurs locaux et le miracle suisse – Corriere.it

by León Paz

ETSultan, au-delà de Chiasso. Pas seulement pour l’exclusion de l’Italie, un cousin mal-aimé, de la prochaine Coupe du monde, mais parce qu’eux, les héritiers de Guillaume Tell, iront en Russie. Toutes nos félicitations. Il y a cependant un détail plus important que la qualification tant attendue, obtenue l’autre soir à Bâle lors du nul 0-0 contre l’Irlande du Nord grâce à un arrêt sur la ligne du héros du jour, Ricardo Rodriguez.

« San Ricardo nous emmène en Russie », titrait un journal. Et l’éloge revient au milieu de terrain milanais, le joueur suisse le plus aimé des Suisses aujourd’hui. Né à Zurich et élevé à Zurich, mais sans une goutte de sang suisse: père espagnol, mère chilienne: avec le «ius sanguinis», il n’aurait jamais pu porter le maillot de la Croix-Rouge. Tout comme les autres joueurs du groupe, emmenés par l’étranger de tous, Vladimir Petkovi, qui parle huit langues (dont l’italien, qu’il a pratiqué comme entraîneur de la Lazio) et possède trois nationalités : croate (ius sanguinis), bosniaque ( Le droit du sang) . , sont des « étrangers ». ius soli) et celle de la Confédération suisse, où il s’est installé il y a trente ans et où il a été naturalisé. Bien entendu, il y avait aussi des «Suisses» dans la programmation bâloise dimanche soir, pour reprendre les mots des nationalistes fanatiques. Comme le joueur de la Juventus Stephan Lichtsteiner. Mais le jeune talent Manuel Akanji, né à Wiesendangen dans le canton de Zurich, est d’origine nigériane. Denis Zakaria a grandi au Servette Football Club Genève 1890, mais est né à Kinshasa, l’ancienne capitale du Congo à Léopoldville. Granit Xhaka est né à Bâle de parents kosovars. Comme Xherdan Shaqiri, qui est même né au Kosovo (à Gjilan). Blerim Džemaili, que les Italiens connaissent bien pour avoir joué à Turin, Naples et Bologne, est en revanche un Macédonien issu de la minorité kosovare, né à Tetovo lorsque la ville était encore yougoslave. Et comme lui Admir Mehmedi, né à Gostivar, à une demi-heure de route de Tetovo. Haris Seferović est né à Sursee dans le canton de Lucerne, mais sa famille est originaire de Sanski Most en Bosnie. Enfin, le très jeune Breel-Donald Embolo est né à Yaoundé au Cameroun. Au total, y compris Rodriguez, neuf « étrangers ». Sur 14 qui sont entrés sur le terrain, y compris les remplacements. Et tout cela dans l’un des pays historiquement les plus anti-immigration, dans lequel des référendums ont eu lieu à plusieurs reprises sous le signe de la xénophobie. Deux d’entre eux ont été promus par James Schwarzenbach entre les années 60 et 70 contre les immigrés italiens. Les miracles ne se produisent pas toujours dans le football, comme nous l’avons vu à San Siro. Mais parfois oui.





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