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En France, où la transhumance des vaches se fait à pied (et c’est une expérience unique)

by Gerardo Artiga

Le rendez-vous est tôt le matin à 6 heures du matin, mais Christian est éveillé et debout depuis au moins une heure comme d’habitude.. Les vaches attendent de partir sur un pré qui leur appartient en plein village. Sa ferme est aussi dans le village, la maison familiale, aujourd’hui l’une des rares qui ait survécu Bourg Saint Maurice même. Ce village de Savoie française Elle a quelque peu oublié les traditions pastorales et, comme le reste de la vallée, est devenue une importante station de ski depuis la fin des années 1960. de Des draps puis au prestigieux Tignes, Val d’Isère et aussi La Rozièrede l’autre côté de la colline du petit San Bernardo Valstano.

Mais le ski leur est égal, et les presque 200 vaches savoyardes du troupeau de Christian sont prêtes, semble-t-il. Ils portent des cloches autour du cou Karon, un artisanat historique de la vallée, mais surtout vous pouvez voir les cornes typiques de cette race montagnarde. Christian s’en occupe aussi : il ne les coupe pas, mais les laisse intacts, bien sûr, comme avant.

Christian, un grand personnage qui parle (peu) doucement, connaît tous les noms et âges de ses vaches : « La plus jeune a 3 ans, la plus âgée 17 » répond bien à notre question. Et en ce jour férié, « le plus beau jour de l’année », ajoute-t-il presque timidement, il est accompagné de 7 autres personnes. Des bergers qui l’aident, comme Yannick, qui possède aussi un troupeau, mais avec qui il ne va pas à pied dans les alpages car « les routes que je traverse sont trop fréquentées, ce serait trop compliqué » ; mais aussi Habitudes, amis qui veulent participer et marquer le moment. Il y a aussi Pascal, avec un bonnet noir sur la tête, également berger. Ils ont (presque) tous un bâton en bois, qui sert aussi à encadrer les vaches, tapotant ça et là si nécessaire pour les diriger, « mais très peu car les Savoyards sont dociles, plus dociles que les autres races et bons à la course d’alpage. », ajoute immédiatement Pascal.

Christian Juglaret (à gauche) montant vers l’Alm avec son troupeau.Véronique Maiella

Il s’attend à aller, juste en dessous de la maison de Christian, les vaches sont toutes calmes, puis soudain il y a du mouvement et elles s’excitent et il faut courir. Et puis ça démarre. « Ooo-h, ooo-laa », entonne presque le berger, commençant la marche. « Il les fait bouger comme ça sans chien », dit Pascal quand on lui demande. C’est impressionnant, 200 vaches bougent et vous avec elles. Et vous remarquez immédiatement deux choses : la première est le son des cloches, assourdissant mais beau, hypnotique, qui fait que les dames qui vous accueillent regardent par les fenêtres. La seconde est que le rythme de la marche vous est imposé par la vache, qui trotte presque ou du moins a un bon rythme, et vous devez le maintenir. Parce que vous êtes peut-être le premier de la file, mais quand 200 bêtes sont derrière vous, vous accélérez aussi la cadence.

Haute Tarentaise en Savoie française, de l’autre côté de la colline du Piccolo San Bernando.Véronique Maiella

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