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Don Filippo Di Giacomo : « Le pape Benoît XVI a su écouter »

by Felipina Vences

Le souvenir de Don Filippo Di Giacomo, un prêtre qui a travaillé avec Joseph Ratzinger dans la Congrégation pour la Doctrine de la Foi : « Vous pouviez lui parler de tout tant que vous n’éleviez pas la voix »

Le jour de l’annonce de la mort de Benoît XVI. (Chercher), la place Saint-Pierre est bondée. Également dans les médias et à la télévision du monde entier, Don Filippo Di Giacomo, un expert du Vatican et prêtre qui a travaillé avec Joseph Ratzinger dans la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. photo | vidéos 1 | vidéos 2

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Don Filippo, quels souvenirs gardez-vous de Joseph Ratzinger, qui a été Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de 1981 à 2005 ?
«Pendant 15 ans, j’ai travaillé avec Ratzinger sur les commissions de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Au fait, comme lui, je suis né le 16 avril. Je me souviens qu’il est arrivé à pied au Palazzo del Sant’Uffizio – il habitait non loin de là, sur la Piazza della Città Leonina – en traversant la colonnade et la Piazza San Pietro vers quatre heures de l’après-midi. Deux ou trois chats se promenaient toujours à proximité. Alors qu’il tournait le coin, les chats s’approchèrent. Ils semblaient l’attendre. Il sortit les croquettes du sac et les nourrit. Il m’a toujours semblé heureux dans ces moments-là. Quelqu’un l’a appelé Nazi-Ratzinger, le berger allemand, mais c’est une calomnie. Le Cardinal Ratzinger dans ces années n’a accepté qu’une seule excommunication imposée à un Oblat de Marie Immaculée qui a nié l’Immaculée Conception. Arrivé bien après 17 rappels, alors que le droit canonique en prévoit deux, alors lui aussi a été mis de côté.

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Comment était alors le cardinal Joseph Ratzinger dans le rôle du Führer ?
« Une écoute extrêmement compétente. Il y avait parfois des réunions assez animées. A cette époque j’écrivais pour le journal L’unité. Je me souviens que dans nos réunions, nous pouvions parler de tout, mais toujours avec respect et sans élever la voix. Nous avons parlé de beaucoup de bêtises. Moi aussi. Quand il fit plus chaud, Ratzinger ferma le dossier sans un mot, sourit légèrement, se leva et partit. Nous laisse dans la honte à chaque fois. Pendant une vingtaine d’années, j’ai mené un doctorat de recherche en anthropologie théologique et mon premier fils universitaire était pasteur à Munich, le P. Albert. Lorsque Ratzinger a été nommé préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, j’ai demandé son avis. Don Albert m’a dit : « C’est un homme extraordinaire, un prêtre merveilleux, un évêque extraordinaire, mais en quatre ans, il a fait 56 nominations et s’est trompé. » Ratzinger n’avait pas le charisme du gouvernement. Jean-Paul II avait réussi à trouver en lui le bras opératoire. En tant que pape, il espérait la trouver dans le cardinal Tarcisio Bertone, qui est un expert du droit constitutionnel de l’Église. Mais comme ils ne faisaient pas partie des rouages ​​de la Curie romaine, ils lui rendaient la vie difficile. Ils l’ont accusé d’avoir fait construire une terrasse au-dessus de son appartement, alors qu’en fait c’est un de ses colocataires qui l’a voulue».

Ratzinger avait demandé à Jean-Paul II de renoncer à son poste de préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi pour se consacrer à ses études, et devint plus tard pape à la place…
«Je suis témoin que dès 1997 Ratzinger avait envisagé de quitter la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il avait une hémiparésie sur le côté droit de son visage. C’est pourquoi il avait ce sourire un peu forcé, conséquence de la maladie que certains prenaient pour un rictus. Le pontificat de Jean-Paul II ne peut être compris sans la contribution de Ratzinger. Ratzinger était ministre de l’Intérieur de Wojtyla. Alors que Jean-Paul II était le meilleur ministre des affaires étrangères de son propre pontificat».

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Maria Giuseppina Buonanno

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