Portada » De nombreuses entreprises ont déraillé dans la troisième génération – RSI Schweizer Radio und Fernsehen

De nombreuses entreprises ont déraillé dans la troisième génération – RSI Schweizer Radio und Fernsehen

by Javier Tejera

Également diffusé le lundi sur RSI LA1, Succession est un drame qui relate le drame de la succession d’entreprise entre un père et ses quatre enfants au sein de l’empire médiatique de la famille Roy. Peut-être une histoire un peu exagérée, mais le risque est réel. Une préparation insuffisante de la succession peut conduire à un gros échec. En Suisse italienne, les entreprises familiales sont représentées par l’association AIF – Entreprises Familiales, qui a réalisé cette année, avec la SUPSI, une étude préparée par le professeur Carmine Garzia, visant spécifiquement à comprendre leurs spécificités et leur contribution au développement économique.

Les données présentées montrent que 60 % de ces entreprises sont passées à la deuxième génération familiale, 20 % à la troisième, et seulement 2 % à la quatrième et 1 % à la cinquième. « Il est intéressant de noter », explique Garzia, « qu’une proportion importante des entreprises anonymes sont représentées par la troisième génération. Nous savons tous à quel point la transition entre la deuxième et la troisième génération est délicate.

Un dicton populaire dit que la première génération crée, la seconde entretient et la troisième détruit. Il ne semble pas s’agir d’un simple constat : « La littérature et les recherches empiriques montrent un très fort déclin des entreprises familiales avant le changement de troisième génération », confirme le scientifique. « Et cela devient encore plus fort avec les quatrième et cinquième. L’aspect intéressant est que les temps ont probablement changé et qu’il existe des professionnels actifs dans le domaine de la succession. Le message à donner aux entreprises dans ce cas est : planifier, planifier et replanifier ».

Juste pour éviter de finir comme la famille Roy. Mais ajoutons quelques données pour le Tessin, où les entreprises familiales emploient près de 83’000 personnes et génèrent un chiffre d’affaires total de près de 18 milliards de francs. Dans un monde où les startups sont en vogue, les entreprises qui ont peut-être une longue histoire peuvent-elles allier dynamisme et tradition ? « Sans doute – répond Garzia – les entreprises familiales doivent alors savoir intégrer des ressources externes. Donc cadres professionnels. » Le danger est en effet de glisser sur le « fils du père » qui est au top et qui n’a pas les qualités nécessaires. « Les bonnes entreprises familiales placent toujours le bien-être de l’entreprise au premier plan et ce n’est pas toujours conforme au bien-être de la famille », conclut le professeur.

Parmi celles qui ne se sont pas égarées dans le changement générationnel, se distingue l’entreprise Tessinoise Vismara & Co, active dans le domaine du recyclage des déchets depuis 101 ans. Un destin inscrit dans les chromosomes, de l’arrière-grand-père au grand-père en passant par le père et le fils qui incarne la quatrième génération et nous raconte ses expériences.

SIX SOIRÉES/Robbiani


Related Videos

Leave a Comment