Le début de la campagne de Russie pour la France commence bien, continue mal, écrit un petit chapitre d’histoire et se termine en beauté (rien que pour le résultat) et en bonheur. A Kazan, les débuts des Bleus se sont soldés par un 2-1 face à l’Australie, premier match du groupe C. Et premier match de la Coupe du monde avec un penalty accordé par le VAR et le support vidéo de l’arbitre.
La seule action
Un résultat qui donne une assez bonne idée des efforts sanglants que l’équipe de Deschamps a dû déployer pour s’imposer. Et ce malgré le fait que le début de match ressemblait beaucoup au pronostic : dans les 8 premières minutes, les Bleus tiraient au but à quatre reprises (avec Mbappé, Pogba et Griezmann à deux reprises). Mais rien de dangereux comparé au ballon de Tolisso, qui visait son propre but (le centre de Mooy était dirigé par Leckie) et était sauvé par LLoris.
la lenteur
Nous en sommes à la 17ème minute. Et la France reste immobile. A Kazan, la température est de 19° et 32% d’humidité, le climat idéal pour jouer au football (peut-être un peu moins sur le terrain). Mais vu le mouvement du ballon très lent, voire monothématique (la seule option semble être de dégager Pavard pour centrer par la droite), on a l’impression d’être dans le désert en août. Quelques bonnes verticalisations n’aboutissent à rien et le moment des Bleus se résume dans un corner que Dembélé (ailier gauche, avec Mbappé comme attaquant central et Griezmann à droite) tire parfaitement pour le gardien australien Ryan dans la petite surface sans qu’un Français ne saute. Et la plus grande ingéniosité de Deschamps est d’essayer de renverser Démbélé et Griezmann… À tel point que l’Australie, déployée sous le commandement du Néerlandais Van Marvijk, a même terminé la mi-temps avec Behich qui l’a frappé depuis l’extrémité droite de la surface de réparation française. tir. Et le ballon sort très peu.
Punition historique
Pas beaucoup de changements en seconde période. La France essaie d’apporter un homme supplémentaire dans la presse lorsqu’elle n’est pas en possession, avec quatre hommes derrière Griezmann. Mais la différence n’est pas perceptible. Il faut espérer l’épisode qui arrive à la 55e minute et qui entre aussi dans l’histoire à sa manière : Pogba lance Griezmann verticalement, Risdon le renverse, mais personne ne s’en aperçoit sauf les arbitres varois. C’est ainsi que, pour la première fois lors de la Coupe du Monde, une sévérité est attribuée à travers les images télévisées. Encore une fois pour la première fois : non seulement l’arbitre les voit, mais aussi le public à la maison. Le penalty est juste, Risdon est averti et Griezmann marque. Mais si ce n’est pas un jour, ce n’est pas un jour : 4 minutes plus tard, Umtiti tente un contre inexplicable et arbitraire après un centre venu de la gauche. Ce qui est bien, c’est qu’il le gère aussi mal : le ballon le touche à peine, donc l’intervention est inutile mais nuisible car le penalty est indéniable. Et Jedinak égalise.
Technologie cible
Mais la France continue d’être lente et prévisible, à tel point que l’Australie n’a toujours pas de difficulté à la contenir. Deschamps change et tente de faire entrer Fekir à la place de Démbélé et Giroud à la place de Griezmann dans les 20 dernières minutes. Matuidi arrive en dernier pour Tolisso. Ces gestes servent à quelque chose, ne serait-ce que parce que Giroud réalise la première et unique action que les Bleus préparent à grande vitesse : le triangle Mbappé-Pogba, qu’il échange ensuite avec l’avant-centre. L’ancien joueur de la Juventus tente un touché par le bas, avec une déviation de Behich minime mais cruciale. Le ballon touche la barre transversale puis entre. Objectif Technologie confirmé. Cependant, l’œil humain remarque que le but est survenu lors de la première action décente en 80 minutes. La France, pas encore.
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