L’armée régulière soudanaise a bombardé les bases des forces paramilitaires de réaction rapide (RSF), qui ont organisé hier une tentative de coup d’État en attaquant les casernes des forces armées et les centres névralgiques de l’État. Entre proclamations de victoire et contre-proclamations, la situation est toujours chaotique, mais il semble que les forces régulières qui ont résisté à la première attaque consolident leurs positions.
Des affrontements et des bombardements sporadiques sont signalés près de la caserne, à l’aéroport et dans d’autres endroits stratégiques comme le siège de la télévision publique, qui a cessé ses émissions dans l’après-midi. Le bureau de télévision Al-Arabya a également été touché.
Le conflit a déjà fait des dizaines de victimes. Un décompte certainement incomplet publié par l’Association médicale cet après-midi fait état de plus de 60 morts civils et de près de 700 blessés, ainsi que d’un nombre inconnu de victimes militaires des deux côtés.
Des affrontements sont enregistrés à divers endroits du pays. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a cessé ses opérations après que trois de ses employés ont été tués au Darfour.
La pression diplomatique monte
Le secrétaire général de l’ONU, le secrétaire d’État américain, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, les dirigeants de la Ligue arabe et de l’Union africaine ont appelé à la cessation des hostilités. Demain, le Conseil de sécurité discutera de la crise, qui était également invitée à la table de la réunion des chefs diplomatiques du G7 au Japon. Plusieurs États arabes se sont également exprimés dans ce sens.
Mais les parties ont indiqué qu’elles n’étaient plus disposées à négocier. L’intégration des paramilitaires des RSF dans l’armée régulière, issue des milices janjaouid responsables des massacres au Darfour, est discutée depuis des mois. Désormais, le commandant de l’armée régulière et chef de facto du Soudan, le général Abdel Fattah Burhan, parle de la RSF comme d’une milice rebelle à liquider et appelle son chef, le général Mohammed Hamdan Dagalo, à se rendre. Dagalus a répondu en excluant les négociations et en demandant à Burhan d’accepter la défaite.
Indépendant depuis 1950 (anciennement un protectorat anglo-égyptien), le Soudan a connu une longue série de coups d’État militaires et de guerres civiles, dont celle qui a duré plus d’une décennie et qui a conduit à la sécession du Soudan du Sud en 2012.
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