Zurich (awp) – La bourse suisse devrait commencer la semaine dans le rouge, et Wall Street a également clôturé vendredi sur une forte baisse. Alors que le flux de nouvelles économiques reste très modeste, les investisseurs s’inquiètent de l’évolution de la situation en Ukraine, d’autant plus que Washington a décidé d’évacuer les familles des diplomates de Kiev. Les valeurs technologiques ont continué de souffrir.
Les principaux indices américains ont clôturé en forte baisse vendredi soir, soutenus par les interrogations sur les valeurs de croissance dans un environnement de normalisation monétaire, a déclaré John Plassard de Mirabaud Banque dans sa note du matin. Le consensus est désormais sur quatre hausses de taux d’ici décembre 2022, note au passage l’expert.
Cette décision a été renforcée par une date limite pour les options clés et des informations selon lesquelles le département d’État américain envisageait d’évacuer les familles des diplomates d’Ukraine par mesure de précaution. La décision a été prise tôt lundi matin. Le Nasdaq, qui a connu son pire début d’année en près de 30 ans, a poursuivi sa correction, subissant une baisse de 14% par rapport à ses plus hauts historiques. Elle a connu sa pire semaine depuis mars 2020, a ajouté M. Plassard.
Lundi, les investisseurs surveilleront de près les indices des directeurs d’achat (PMI) de janvier en Allemagne, dans la zone euro et aux États-Unis avant la réunion très attendue du Conseil de la Réserve fédérale de mercredi.
Peu avant 8h15, selon les données de pré-commercialisation de la Banque Julius Baer, l’indice SMI s’établissait à 12.314,64 points, en baisse de 0,33%. Sur les vingt valeurs de l’indice phare de la place helvétique, seules trois ont réussi à afficher en territoire positif, les 27 autres étant en baisse.
Swiss Re (+0,6%) a pris la tête, l’action du réassureur zurichois bénéficiant d’une révision à la hausse de la recommandation et de l’objectif de cours du Credit Suisse. UBS (+0,5%) monte sur la 2ème marche du podium devant Richemont (+0,1%).
Les trois poids lourds de la notation ont donné le ton au début de l’introduction en bourse, Nestlé, Novartis et Roche cédant chacun 0,3%.
Logitech (-1,6%) a échoué sur le dernier rouge, touché par la baisse des valeurs technologiques. Credit Suisse (-1,5%), toujours en difficulté, juste devant le fabricant californien d’accessoires et de périphériques informatiques Valdo.
L’ancien PDG du Credit Suisse, Oswald Grübel, a critiqué la direction actuelle de la banque. « Si une entreprise connaît autant de crises au fil des ans, c’est qu’elle est mal gérée », a déclaré dimanche dans un entretien celui qui a été PDG du numéro deux suisse entre 2003 et 2007.
Hors SMI, le fabricant d’ascenseurs et d’escaliers mécaniques Schindler (-1,4%) a annoncé vendredi soir la démission de son directeur général (CEO) Thomas Oetterli après six ans de mandat. Ses fonctions seront assumées par le président du conseil d’administration, Silvio Napoli, avec effet immédiat, un double mandat d’une durée prévue de 2 à 3 ans.
Idorsia (-0,4%) a remanié son Comité Exécutif. Guy Braunstein, responsable du développement clinique de la société basée à Allschwil depuis sa création, occupe désormais le poste nouvellement créé de directeur médical (CMO). Ses fonctions antérieures sont confiées à Alberto Gimona, qui rejoint immédiatement la direction.
Novavest Real Estate a annoncé lundi des résultats annuels « très réussis », sur la base de chiffres préliminaires non audités. Grâce à l’activité d’investissement dans des immeubles de placement et des projets de construction, à l’achat de quatre immeubles et à des effets de réévaluation positifs, la valeur du portefeuille immobilier a augmenté d’environ 15% à CHF 741,3 millions.
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