Cher Aldo,
Volodymyr Zelensky, un ancien comédien russe devenu une personnalité politique très importante, connaît une renommée internationale. Qu’est-ce que tu en penses?
Gian Paulo Bonomi
Cher Gian Paolo,
La métamorphose de Zelensky de comédien en héros me rappelle l’histoire du général Della Rovere, portée au théâtre par Indro Montanelli et au cinéma par Roberto Rossellini. Le protagoniste Emanuele Bardone, symbole de l’Italien sournois et sympathique qui séduit les femmes et trompe les hommes. Sous l’occupation nazie, avec les Allemands pro-allemands, avec les compatriotes anti-allemands. Ses agissements douteux finissent par lui attirer des ennuis, les nazis l’engagent, mais ils ne l’abandonnent pas pour l’utiliser, au contraire, ils lui confient une mission dont il peut gagner beaucoup. Le général Della Rovere, l’un de ces officiers aristocratiques fidèles au roi qui ont combattu les envahisseurs, a été tué à un poste de contrôle. Le colonel Müller, commandant des forces d’occupation, était en colère : Della Rovere devait être capturée vivante pour obtenir des informations. Mais peut-être que cela peut être corrigé. Muller annonce que le général a été arrêté. Et il propose à Bardone de prendre sa place en prison. En retour, il aura la liberté et une récompense. Bardone accepte et est emprisonné avec d’autres antifascistes à qui il doit voler noms et nouvelles. Il répond au rôle, joue parfaitement le rôle : ses coéquipiers le croient, ils le voient comme un symbole de leur espoir, ils se soumettent à lui. Afin de confirmer son identité, les Allemands le torturent, ce qui provoque les protestations des autres détenus. comme si le personnage qu’il incarne s’emparait peu à peu de lui. Mais l’épreuve cruciale reste à venir. Les nazis ont capturé neuf partisans. Ils savent que parmi eux se trouve Fabrice, le chef de la résistance ; mais ils ne savent pas qui. Bardone doit le découvrir. Il hésite, mais Müller lui rappelle la récompense, à laquelle il ajoute une promesse de passage sûr en Suisse, où il pourra reprendre son ancienne vie de plaisir. Bardon a accepté. Lorsque la résistance tue un chef nazi, Muller décide d’abattre dix partisans. La veille de l’exécution, vingt hommes, dont Bardone, sont enfermés dans la même cellule. Parmi eux, ceux-là seront choisis pour mourir. Muller est certain que Fabrice se révélera à celui qu’il croit être le général Della Rovere ; et c’est comme ça que ça se passe. Au matin, onze prisonniers sont sortis de la cellule : Fabrice n’est pas là, Bardone S. Muller lui demande ce qu’il a découvert, mais l’autre reste silencieux. Le colonel nazi insiste, hurle, menace : Fabrice a dû se trahir par une nuit comme celle-ci. que sait-elle Avez-vous déjà vécu une nuit comme celle-ci ? répond Bardon. Le tournage suit. La cour enneigée. Attachés aux poteaux, dix hommes aux yeux bandés attendent les tirs. La transformation de Bardone en Della Rovere est maintenant achevée, au point qu’il est amené à s’adresser à ses compagnons comme suit : Messieurs, en ce moment sublime, nous tournons nos pensées vers nos familles, la patrie, la Majesté du Roi. Vive l’Italie!.
LES AUTRES LETTRES DU JOUR
adieu
Bonjour grand-père, tu m’as appris à comprendre la beauté
Je veux me souvenir de mon grand-père, un grand homme, un vieil homme. Pas seulement un rappel personnel, mais une invitation à chérir la mémoire et les leçons du passé que nous négligeons en ces temps mouvementés d’aujourd’hui. Mon grand-père Rosario est décédé le 22 février il y a trois ans. A ce moment, comme une passation de pouvoir idéale, mes yeux se sont ouverts. J’ai écouté des parents, des amis, des connaissances, des copropriétés, des collègues, ce que je n’ai pu qu’observer de mon point de vue. J’étais vraiment très jeune quand tu as commencé à m’éduquer à la beauté : à la beauté d’un texte bien lu, sans chanter, dans le respect de la ponctuation ; un paysage rural et notre ville; la beauté d’une symphonie bien exécutée qui l’a fait sourire avec délice depuis les gradins de la galerie du Théâtre Politeama de Palerme. Je voudrais dire ceci : nous n’arrêtons jamais de parler à nos aînés, nous découvrons leur vie, nous apprenons leurs valeurs anciennes, non pas pour célébrer un passé sans critique qui ne reviendra pas, mais pour améliorer le présent et mieux façonner l’avenir. J’ai appris qu’il n’est pas nécessaire de crier, que vous pouvez approcher votre voisin, que vous pouvez parler librement de vos sentiments. Chacun de nous est porteur de son histoire personnelle, qui peut être un trésor : n’ayons pas peur de la découvrir, apprenons, comme je l’ai lu un jour dans un livre dont je ne me souviens pas de l’auteur, toujours gonflé de charmes du monde. Pour tous ces enseignements et aussi pour ceux que je n’ai pas pu comprendre, merci grand-père.
Ornella DucaPalerme
ENVOYEZ-NOUS VOS LETTRES
Nous vous proposons d’échanger expériences et réflexions. Partagez un espace où vous pourrez discuter sans avoir à élever la voix pour vous faire entendre. Continuez à approfondir les grandes questions de notre temps et insufflez-leur vie. Raconter comment l’histoire et l’actualité influencent notre quotidien. Dites-le au coursier.
MARDI – LE CURRICULUM
Nous publions la lettre avec laquelle un jeune ou un travailleur déjà formé présente ses compétences : langues étrangères, innovation technologique, goût du travail bien fait, métiers d’art ; Parler chinois, inventer une appli, maîtriser une technique, jouer ou réparer le violon
Soumettez votre CV
MERCREDI – L’OFFRE D’EMPLOI
Nous donnons de la place à une entreprise de tous secteurs qui peine à trouver du personnel : interprètes, start-up, soudeurs, luthiers.
Soumettre l’offre
JEUDI – FAUX
Nous demandons des informations sur une injustice subie : un cas de faute professionnelle médicale, un problème dans la banque ; mais aussi un restaurant où vous avez mal mangé, ou un bureau public où vous avez été moins bien traité. Le droit de réponse est bien sûr garanti
Signaler le cas
VENDREDI – AMOUR
Nous vous demandons de nous raconter une histoire d’amour ou d’envoyer une lettre à la personne que vous aimez via le coursier. Pas le courrier du cœur; une fenêtre ouverte sur la vie.
raconte l’histoire
SAMEDI – AU REVOIR
Nous vous suggérons de capturer la mémoire de quelqu’un qui a été fondamental pour vous. Une fille le dira à un père, un mari à une femme, un élève à un professeur. Ainsi, chaque samedi, nous choisissons le profil d’un Italien qui nous a quitté. Mais nous les lisons tous et ils vont tous nous enrichir.
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DIMANCHE – L’HISTOIRE
Nous hébergeons une histoire de lecteur. Une histoire vraie ou fictive.
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Chaque jour, nous choisissons une image qui vous a mis en colère ou contrarié. Le témoignage de la décadence de nos villes ou de leur beauté.
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