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A Bellinzone pour relancer sa carrière

by León Paz

Varèse, Gênes, Carpi, Chiasso, Schaffhouse, Foggia, Chiasso encore, Fano et enfin Bellinzona. Le qualifier de globe-trotter est peut-être exagéré, mais encore une fois, il n’a fait que la navette entre la Suisse et l’Italie, mais Samuel Delli Carri n’est toujours pas du genre à rester immobile. En 2022, il décide de se marier dans la Municipalité de la capitale, au service d’une entreprise qui ne manque pas d’ambition… « Même moi, je ne me qualifierais pas de globe-trotter. C’est vrai, je suis quelqu’un qui n’aime pas s’enraciner à un seul endroit. D’un autre côté, même si j’apprécierais les nouveaux défis, je pourrais aussi rester dans la même équipe pendant des années. Pour moi, l’aspect le plus important est que l’entreprise soit saine et que je me sente à l’aise dans ce contexte.

Il a certainement trouvé à Bellinzone un club ambitieux prêt à retrouver la scène de la Challenge League dès que possible… « L’objectif affiché du club est sans aucun doute la promotion. Le leader Breitenrain peut compter sur dix points d’avance, ce qui est beaucoup, mais pas trop. Je pense que les conditions d’un retour sont là, mais il ne faut pas regarder trop loin non plus. Notre première tâche est de gagner match après match, de nous concentrer sur le présent et d’être prêts à marquer dans tous les matchs. Ce qui doit arriver alors, le plus important est que nous ayons fait notre devoir. Nous sommes un groupe compétitif avec beaucoup d’expérience en Challenge League. L’envie de travailler est là, donc je suis convaincu que les résultats suivront. »

Sous le maillot grenade, Delli Carri a retrouvé quelques joueurs avec qui il avait déjà partagé le vestiaire à l’époque de Chiasso (2016-18) (Michele Monighetti, Bruno Martignoni, Simone Belometti), ce qui a facilité son aveu… « J’ai Je m’entraîne depuis près de trois semaines avec mes nouveaux coéquipiers et c’est un facteur positif d’avoir des joueurs dans l’équipe avec lesquels j’ai joué par le passé, j’ai trouvé un groupe sain avec une grande volonté de travailler ».

Mais quels chemins ont ramené Samuel Delli Carri au Tessin ? « C’était une situation assez compliquée qui m’a donné envie d’atterrir à Bellinzone. Premièrement, j’aurais dû rester en Italie et passer de Fano, où j’ai joué la saison dernière, à Seregno en Serie C. Cependant, un nouveau président est alors arrivé à la tête du club de la Brianza, qui a décidé d’abandonner l’affaire. J’ai parlé aux responsables de la grenade à l’époque : j’ai aimé leur projet et je me suis dit que j’étais aussi près de chez moi. Il n’a pas été difficile d’accepter la proposition ».

L’arrivée de Delli Carri dans l’ombre des Castelli garantit à Bellinzone un défenseur de qualité et d’expérience et au joueur « l’opportunité de relancer ma carrière. Carrière qui était assez spéciale jusque-là. J’ai eu quelques épisodes malheureux, mais j’avoue que j’ai aussi pris de mauvaises décisions. Je me sens bien à Bellinzone et j’espère que l’avenir m’apportera une grande satisfaction ».

On parlait d’épisodes malheureux… « J’ai été bloqué par une blessure. Puis, comme c’est souvent le cas chez les footballeurs, j’ai été victime d’un changement d’entraîneur : celui qui était là avant vous aimait bien, le nouveau préfère prendre des décisions différentes. Ce sont des situations qui se répètent dans le monde du football, mais qui peuvent affecter votre carrière : on peut passer de permanent à rédacteur en chef en une journée, mais on peut aussi faire l’inverse. Dans de telles situations, il faut beaucoup de force mentale. Jusqu’à il y a quelques années, j’étais encore immature, mais ces derniers temps, j’ai beaucoup appris et je peux maintenant mieux gérer certains moments difficiles. J’ai compris l’importance d’être le plus professionnel possible : si vous travaillez consciencieusement, tôt ou tard les opportunités se présenteront ».

Samuel Delli Carri n’a que 24 ans, mais au cours de ses pérégrinations déjà intenses il a eu l’occasion de rencontrer quelques grands noms du monde du football… «Parmi les joueurs avec qui j’ai travaillé, je me souviens avec un plaisir particulier de Nicolas Burdisso. Quand j’étais à Gênes, il m’a beaucoup aidé avec des conseils et des exemples pour grandir. Quant aux coachs, j’ai beaucoup apprécié Gian Piero Gasperini, toujours à Gênes, dont j’ai beaucoup appris ».

A Bellinzone, il pourra s’appuyer sur les connaissances footballistiques de Jean-Michel Aeby, mais il devra aussi apporter son expérience au sein du groupe… « J’espère que les objectifs du club pourront être atteints. Ce serait important pour Ac Bellinzona et ses supporters, qui sont toujours très proches du club, mais aussi pour le football tessinois, qui a besoin d’une équipe en Challenge League. »

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