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Les Verts veulent une relance du dossier européen

by León Paz

Les Verts suisses veulent accélérer le bouclage du dossier européen. Dans une résolution votée samedi, ils appellent le Conseil fédéral à revenir à la table des négociations avec l’UE et à cesser de mettre la question de côté.

La résolution, adoptée à une écrasante majorité, actualise la position des Verts sur le dossier européen après que le Conseil fédéral a mis fin aux discussions sur un accord institutionnel avec l’UE, ont déclaré les dirigeants des Verts suisses lors de l’assemblée des délégués.

Les Verts affirment que « la voie bilatérale s’érode inexorablement » et que le Bundesrat « refuse de faire son travail ». C’est un « manque de courage », comme l’a dit le conseiller national genevois Nicolas Walder, vice-président du parti. « Nous attendons une feuille de route pour un plan B », a-t-il déclaré.

A plus grande échelle

Les Verts estiment que bon nombre des problèmes qui leur tiennent à cœur ne peuvent être résolus qu’au niveau européen : la protection du climat et de la biodiversité, la numérisation « au service des personnes d’abord, pas des multinationales », la « mondialisation durable » et les droits démocratiques. « Mais cela ne signifie pas que nous acceptons tout ce qui nous vient d’Europe », a déclaré M. Walder.

La résolution n’a pas la valeur d’une proposition institutionnelle. Du point de vue des Verts, les trois options possibles (voie bilatérale, EEE ou adhésion à l’UE) doivent rester sur la table.

Cette résolution complète et soutient le projet d’initiative populaire annoncé l’automne dernier par les Verts et l’opération Libero, qui vise à contraindre le Bundesrat à coopérer avec l’UE.

Les Verts ont également voté une résolution défendue par la conseillère nationale vaudoise Léonore Porchet en faveur d’une approche « holistique » de la santé. Il s’agit de mettre en œuvre une politique de santé globale qui intègre pleinement les transports, le social et surtout le climat.

Deux « oui », deux « non »

A une très large majorité, les Verts recommandent de jeter deux oui et deux non dans l’urne pour les points soumis au vote le 13 février.

Sans surprise, le parti rejette la suppression du droit de timbre sur le capital, « qui entraînerait une baisse des recettes fédérales de 250 millions de francs par an ».

Cependant, la loi portant ensemble de mesures en faveur des médias, également soumise au référendum, a été approuvée par les délégués. Ils estimaient que pour maintenir un journalisme de qualité, la baisse des revenus publicitaires des médias devait être partiellement compensée.

L’initiative d’interdire les tests sur les animaux et les humains a été considérée comme extrême et donc rejetée. Par exemple, les Verts lui ont reproché d’autoriser le prélèvement d’échantillons de sang sur des animaux ou la réalisation d’observations comportementales si le vote est oui, des actions qui ne causent pas de souffrance.

Enfin, l’initiative visant à protéger les enfants et les jeunes contre la publicité pour le tabac a bénéficié d’un large soutien.

PS fidèle

Le président du parti, Balthasar Glättli, a également souligné l’importance de l’alliance avec le PS. Si la droite offrait aux Verts un siège socialiste au Bundesrat après les élections fédérales de 2023, les Verts le rejetteraient, a-t-il déclaré dans une interview aux journaux francophones Tamedia.

« Nous revendiquons ce siège pour faire avancer la cause écologique et pour cela nous avons besoin de deux socialistes », a-t-il ajouté. Pourtant, le président des Verts revendique toujours un siège au bureau exécutif fédéral.

/ATS

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