La Corée du Nord a lancé mardi un « missile balistique présumé » dans la mer, moins d’une semaine après avoir affirmé avoir testé un missile hypersonique. L’appareil a été licencié pour être testé lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU la semaine dernière.
Le projectile a été tiré à 7h27 (23h27 lundi en Suisse) en direction de la mer du Japon, ont indiqué les chefs d’état-major interarmées sud-coréens. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a confirmé que la Corée du Nord « a abattu un objet qui pourrait être un missile balistique ».
Selon le porte-parole du gouvernement japonais, aucun dommage à l’équipement militaire japonais n’a été signalé dans l’immédiat. ‘Nous pensons que [le missile, ndlr] A parcouru environ 700 kilomètres et s’est retrouvé en dehors de la zone économique exclusive du Japon », a-t-il ajouté.
Quelques heures avant la fusillade, six pays, dont les États-Unis et le Japon, avaient exhorté Pyongyang à mettre fin à ses « actions déstabilisatrices » avant une réunion à huis clos du Conseil de sécurité.
La France, la Grande-Bretagne, l’Irlande et l’Albanie se sont jointes à l’appel à « s’abstenir de nouvelles mesures déstabilisatrices » […] et d’avoir un dialogue constructif vers notre objectif commun de dénucléarisation complète. « Il est profondément regrettable que la Corée du Nord continue de tirer des missiles », a déclaré Kishida aux journalistes.
Motivations politiques
Selon les experts, Pyongyang pourrait délibérément faire coïncider sa fusillade avec la réunion de l’ONU. « Le lancement a des motivations politiques et militaires », a déclaré à l’AFP Shin Beom-chul, chercheur à l’Institut national de recherche stratégique de Corée.
« La Corée du Nord poursuit ses tests pour diversifier son arsenal nucléaire, mais devrait être libéré le jour de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU afin de maximiser son impact politique », a-t-il ajouté.
Selon Park Won-gon, professeur à l’Université Ewha pour les femmes à Séoul, la fréquence des tests suggère que Pyongyang pourrait commencer avant les Jeux olympiques de Pékin le mois prochain.
La Corée du Nord a été interdite d’assister aux Jeux olympiques d’hiver par le Comité international olympique (CIO) après avoir refusé d’assister aux Jeux olympiques d’été de 2021 à Tokyo en raison d’une pandémie causée par le coronavirus.
Depuis que Kim Jong-un est arrivé au pouvoir il y a dix ans, Pyongyang a fait des progrès rapides dans la technologie militaire au détriment des sanctions internationales. Malgré une situation économique exacerbée par la pandémie, M. Kim a assuré en décembre qu’il continuerait de renforcer son arsenal militaire.
Appel à causerie
En 2021, la Corée du Nord, armée d’armes nucléaires, a affirmé avec succès avoir testé un nouveau type de missile balistique mer-sol (SLBM), un missile de croisière à longue portée, une arme lancée par train et ce qu’elle a qualifié d’hypersonique. Ogive.
La Corée du Sud doute de la capacité de Pyongyang à lancer des missiles hypersoniques, affirmant que le lancement de la semaine dernière n’était pas un énorme progrès par rapport aux précédents missiles balistiques.
L’essai de mardi intervient après que Pyongyang a refusé de répondre aux pourparlers américains. Le dialogue entre Pyongyang et Washington reste dans l’impasse après l’échec des pourparlers entre Kim Jong-un puis le président américain Donald Trump en 2019.
L’administration du successeur de Trump, Joe Biden, a montré à plusieurs reprises sa volonté de rencontrer les émissaires nord-coréens et de rechercher la dénucléarisation. Pyongyang a toutefois rejeté l’offre, accusant les États-Unis de poursuivre des politiques « hostiles ».
La Corée du Nord fait l’objet de plusieurs séries de sanctions internationales pour ses programmes d’armement interdit. La pression sur une économie déjà en difficulté a été accrue par les fermetures strictes des frontières pour lutter contre le coronavirus.
/ ATS
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