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A Versailles un très joli « Dandin »

by Felipina Vences

C’est l’un des premiers spectacles Molière de l’année et c’est un succès ! L’Opéra Royal de Versailles y George Dandin, ou le mari confus, Réalisé par Michel Fau (qui tient aussi le rôle-titre) avec les intermèdes de Lully (1). Lorsque ce ballet comique, créé dans les Jardins de Versailles en 1668 avant Louis XIV et mille courtisans, réapparaît parfois au théâtre, il est extraordinaire de le voir ainsi restitué avec sa musique originale, jouée sur des instruments d’époque.

Michel Fau dit vouloir regagner l’esprit « Baroque, brillant, merveilleux » de ce grand divertissement royal, qui, à défaut de ses danses pastorales, est trop souvent entraîné dans le sens du drame social : le malheur d’un « Le riche fermier qui a épousé la fille d’un propriétaire terrien n’est méprisé que par sa femme, son beau-père et sa belle-mère », ainsi l’historien André Félibien dans la brochure officielle. Cette fois, la diction monstrueuse, les liaisons insolites des comédiens allument un délicieux parfum de fantaisie, rehaussé par les mouches, les paupières rouges du maquillage et les somptueux costumes de Christian Lacroix, inspirés de ceux créés à la cour de Jean Bérain.

Baroque et moderne à la fois

Le décor, signé Emmanuel Charles, avec ses tentures de lys, ses statues et ses feuilles d’acanthe, derrière lesquelles se cachent les musiciens, rappelle l’esprit de création à Versailles, tandis qu’au centre de l’assiette il plante l’objet de quelques farces : une tribu si massive et rustique comme nos Dandin parmi les aristocrates.

Le chœur des bergers, réduit à quatre voix principales, élégamment porté par les musiciens de l’Ensemble Marguerite Louise sous la direction de Gaétan Jarry (2), donne à la pièce grâce et légèreté. Et comme toujours, Molière fascine par l’actualité de ses propos sur la liberté des femmes et le poids des conventions sociales. Baroque et moderne à la fois, ce dandin n’a pas de plis.

(1) Jusqu’au 8 janvier, puis en tournée. Le 11 janvier au Tangram à Evreux / Louviers, les 14 et 15 janvier au Palais des Beaux-Arts de Charleroi (Belgique). Du 8 au 22 janvier à l’Atelier Théâtre Jean Vilar à Louvain-la-Neuve (Belgique), les 25 et 26 janvier au Théâtre Impérial de Compiègne, les 28 et 29 janvier à l’Opéra de Massy, ​​le 1.est Février au Théâtre Le Forum à Fréjus, le 4 février aux théâtres de la Dracénie à Draguignan, le 10 février au Théâtre Olympia à Arcachon, le 13 février à l’Opéra du Grand Avignon, le 17 février au Théâtre des Sablons à Neuilly-sur -Seine, les 27 et 28 février au Grand Théâtre de Calais, le 2 avril au Théâtre du Courneau à Agen, le 5 avril au Théâtre Jean Vilar à Saint-Quentin, les 12 et 13 avril au Théâtre Saint-Louis de Pau, le 16 avril au théâtre des 2 Rives à Charenton, les 21 et 22 avril au théâtre Jean Vilar à Suresnes. Du 6 au 29 mai à l’Athénée Théâtre Louis Jouvet à Paris, les 1er et 2 juin à la Scène nationale de Chambéryy, le 9 juin au Konzert Theatre Bern (Suisse) et du 14 au 17 juin au Théâtre de Caen .

(2) Gaétan Jarry a enregistré la musique de Lully avec l’ensemble Marguerite Louise pour George Dandin et la Grotte de Versailles, CD édité par Château de Versailles Spectaculars.

L’Opéra Royal de Versailles présente deux autres ballets-comédies de Molière : Le Malade imaginaire du 13 au 17 avril, mis en scène par Claude Stratz avec Guillaume Galienne et la compagnie Comédie Française. Du 9 au 19 juin, reprise de Bourgeois Gentilhomme, mise en scène Denis Podalydès, directeur musical Christophe Coin.

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