La Suisse a été durement critiquée par le Bureau de la Convention de Berne pour sa politique du loup. L’abattage préventif de ces canidés en raison de « dommages potentiels » est une mauvaise interprétation de ce traité de protection de la faune. Seuls des dégâts importants peuvent entraîner la mort de loups, a rappelé le Bureau de la Convention de Berne dans une lettre publiée hier vendredi.
La convention ratifiée par la Suisse est un traité international du Conseil de l’Europe dont le but est, entre autres, de protéger les animaux sauvages. L’organisation suisse de protection des loups CHWolf a déposé une plainte contre la politique suisse de réglementation des loups auprès de la Convention de Berne en décembre 2023. Le Bureau de la Convention de Berne a examiné le cas en septembre et en a informé les personnes concernées.
Dans la lettre, l’agence se dit préoccupée par le suivi inexact des dégâts causés par les loups et par la manipulation présumée des données pour justifier de nouveaux massacres. La Suisse n’a pas encore été condamnée. Le bureau présentera le cas au Comité permanent en décembre. Le bureau est également préoccupé par d’autres meurtres possibles de meutes de loups. Il juge « arbitraire » le seuil d’au moins douze troupeaux en Suisse fixé par le Conseil fédéral. Des politiques réglementaires « politiquement motivées » pourraient conduire à des massacres « massifs » d’animaux.
La position de ceux qui défendent le loup
Christina Steiner, présidente de CHWolf, voit également une motivation politique derrière les abattages. La gestion des loups en Suisse ne repose pas sur des bases scientifiques. Le 1er novembre 2023, le Conseil fédéral a approuvé une modification de l’ordonnance sur la chasse, mettant ainsi en vigueur pour une certaine période la première partie de la nouvelle loi sur la chasse. Elle autorise les cantons à abattre des spécimens de loups à partir du 1er décembre pour prévenir de futurs dégâts ; Vous n’êtes plus obligé d’intervenir ultérieurement une fois le dommage déjà survenu. Entre le 1er décembre de l’année dernière et le 31 janvier 2024, une cinquantaine d’animaux ont été abattus à titre préventif. CHWolf a déposé une plainte contre ces dispositions. Le gouvernement fédéral a alors eu l’occasion de prendre position : dans sa lettre, il déclarait que la réglementation des meutes servait à éduquer les membres restants de la meute en les rendant plus craintifs envers les gens et leurs activités.
L’Office sait également qu’en Suisse, des plaintes concernant la répartition des tâches entre l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et les cantons ont été rejetées. Il a précisé que la Convention de Berne doit être garantie au niveau fédéral, quelle que soit l’organisation politique des Etats signataires.
La plainte sera maintenant renvoyée au Comité permanent du Congrès. Selon les organisations de protection des loups CHWolf et Avenir Loup Lynx Jura, cela devrait être décidé lors de la réunion de début décembre. Steiner espère que le gouvernement fédéral sera réprimandé et que la législation sera adaptée afin qu’elle corresponde aux traités signés par la Suisse.
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