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La dette publique italienne repose sur la richesse interne et est plus soutenable que celle des autres pays

by León Paz

Selon les dernières données d’Eurostat, en 2023, le secteur privé non financier italien est celui qui a le plus investi dans la dette publique de son pays par rapport à l’Europe. En effet, les familles et les entreprises non financières ont augmenté le montant de la dette publique italienne qu’elles détiennent de 119 milliards d’euros par rapport à 2022, la portant à un total de 383 milliards, soit 13,4% de la dette totale (en 2022, elle était de 9, 6 %). 2022). En deuxième position pour l’augmentation de la dette publique intérieure du secteur privé en 2023 se trouve l’Espagne (+27 milliards par rapport à 2022), suivie par la Belgique (+23 milliards) et le Portugal (+9 milliards).

L’Italie ne compte guère sur l’étranger pour financer ses dettes

La dette publique détenue par les familles italiennes a augmenté l’an dernier de 106 milliards (+114 milliards en obligations d’État), celle de nos entreprises non financières de 13 milliards (+11,5 milliards en obligations d’État). Des chiffres qui, d’une part, reflètent l’intérêt des particuliers pour les rendements élevés de nos titres publics, mais d’autre part reflètent également la capacité interne considérable de financer la dette publique italienne, basée sur l’important patrimoine financier net des familles. ce qui a plus que compensé le désendettement simultané de la Banque d’Italie et des banques. En fait, il n’est pas acquis qu’un pays dispose de ressources nationales privées suffisantes à allouer pour rembourser sa dette publique, comme ce fut le cas de la Grèce en 2008-2012, dont le montant était presque entièrement entre des mains étrangères. D’un autre côté, la dette publique italienne n’est actuellement détenue qu’à 27,6% par des étrangers, le chiffre le plus bas de la zone euro après celui de la petite Malte (21,8%), tandis que Chypre a la part la plus élevée (95,7%). les pays baltes et l’Autriche (avec des parts de plus de 60% à près de 80%).

Les dettes nationales de la France et de l’Allemagne sont de plus en plus financées depuis l’étranger

Contrairement à l’Italie, l’augmentation de la dette publique française en 2023, à hauteur de +148 milliards, a été plus que financée par les investisseurs non-résidents (+165 milliards), comme ce fut le cas en Allemagne avec +61 milliards d’augmentation significative des montants détenus à l’étranger. (+145 milliards ) par rapport à une baisse des avoirs de la Bundesbank et des sociétés financières (-99 milliards). La France dépend désormais à 50,5 % des investisseurs non-résidents pour financer sa dette nationale ; Allemagne pour 45,2%. En Italie, après avoir atteint un minimum en janvier 2023, les investisseurs étrangers ont recommencé à acheter notre dette en raison de rendements avantageux, mais la croissance en valeur absolue des achats de titres publics par le secteur non financier italien était alors pratiquement le double de celle des étrangers à l’époque. fin février 2024. Ainsi, la part des investisseurs étrangers dans la dette publique italienne n’a que légèrement augmenté, passant de 26,7% en 2022 à 27,6% en 2023.

Ces chiffres donnent à réfléchir, surtout après les élections européennes, qui ont conduit à une grave crise politique en France et à une forte augmentation des spreads des obligations d’État françaises. Nous entrons dans une ère d’instabilité dans laquelle une dette extérieure élevée n’équivaut plus automatiquement à un chèque en blanc de la confiance des marchés dans un pays particulier, comme c’était le cas par le passé. Si les calculs ne sont pas corrects et que des troubles politiques internes peuvent se déclencher entre-temps, il existe un risque qu’une dette extérieure excessive devienne un facteur de déséquilibre majeur pour le pays lui-même.

La dette extérieure de l’Italie est la moitié de celle de la France

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2023, selon Eurostat, la dette publique étrangère la plus élevée en Europe était celle de la France (1 567 milliards), suivie de celle de l’Allemagne (1 186 milliards), de celle de l’Italie (789 milliards) et de celle de l’Espagne (670 milliards). . ). Une baisse de confiance dans la France pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur les finances françaises. La dette publique française est déjà la plus élevée d’Europe en termes absolus (3 101 milliards en 2023, soit 238 milliards de plus que celle de l’Italie). Difficile de comprendre qui pourrait acheter des obligations d’État françaises en cas de fuite, même limitée, des investisseurs étrangers. En fait, malgré les récentes hausses des taux d’intérêt suite à la crise gouvernementale, les obligations d’État françaises restent peu attractives pour les Français eux-mêmes. Comme toujours, elles étaient aussi proches des obligations fédérales allemandes en termes de rémunération.

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