La spectaculaire et grande cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi soir, avec des performances de la chanteuse Aya Nakamura et des drag queens reconstituant la Cène, a suscité des réactions aux extrémités opposées du spectre politique en France. Plusieurs représentants de droite et d’extrême droite crient à la « honte » et condamnent « l’augmentation des gardes », tandis qu’à gauche on parle de « fierté » et de « gifle aux obscurantistes ».
Nakamura, le chanteur francophone le plus écouté au monde, portait une robe de plumes d’or et non seulement connut un grand succès, mais chanta également sur la musique la plus « française » qu’on puisse imaginer, la musique des musiciens de la Garde républicaine en uniforme. devant l’Académie Française. Mais son apparition, ainsi que la présence de drag queens reconstituant la Cène, du chanteur (presque) nu Philippe Katerine et d’un mannequin transgenre, ont suscité de vives réactions à droite.
La sénatrice des Républicains des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyera dénoncé « une vision de notre histoire (…) qui vise à ridiculiser les chrétiens », tout en ancien député LR Julien Aubert Il a décrit le défilé comme un « wokist où le sport était rendu invisible à travers des messages politiques et sociaux ».
Le président de LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertranda exprimé un avis contraire, estimant que la cérémonie a permis à la France « d’affirmer son universalisme, sa diversité et sa capacité d’unification qui fait notre force ».
« Quel dommage (…) L’ouverture des JO est une ruine pour la culture française », a-t-il dénoncé Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement NationalAlors que Marion Maréchal, députée européenne (Petit-fils de Marine Le Pen) Il a critiqué « J-Woke 2024 » avec un jeu de mots entre « games » et « woke » : « Ce n’est pas la France qui parle », a-t-il ajouté, « mais une minorité de gauche prête à toute sorte de provocation ». Marine Le Penqui avait considéré la présence d’Aya Nakamura comme une tentative d’Emmanuel Macron d’« humilier le peuple français » et avait d’emblée nié la présence de la chanteuse comme « non représentative » de la France, puis n’a pas commenté la cérémonie avec contentement. Nous lui souhaitons « bonne chance ». bonne chance à tous nos athlètes (…) qui sont prêts à porter les couleurs de la France et à rendre les Français fiers ».
De toute évidence, les tons de ceux qui ont apprécié le spectacle variaient. « Quelle fierté quand la France parle au monde », a-t-il répondu Coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard le X samedi matin alors que la députée Mathilde Panot, présidente de LFIa remercié les organisateurs de « sublimer notre héritage révolutionnaire et la France telle qu’elle est, dans toute sa richesse ». Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste français, s’est félicité de la célébration des « valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, auxquelles s’ajoutent la sororité, l’égalité et l’inclusion ». C’était « la meilleure réponse à la montée du fascisme et de l’extrême droite (…) Quelle gifle pour les obscurantistes », a-t-il commenté. l’écologiste Sandrine Rousseau, Alors que la présidente des Verts Marine Tondelier a souligné la diversité des 571 athlètes de la délégation française : « la meilleure réponse (aux) fascistes ».
L’exécutif a retweeté une vidéo de la performance d’Aya Nakamura et l’a sous-titrée avec des commentaires enthousiastes. Le président Emmanuel Macron il a félicité. « Nommez-moi un meilleur duo! » », a-t-il commenté avec enthousiasme le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal.
Le créateur de la cérémonie : « En France tu as le droit d’aimer qui tu veux »
« Je ne voulais pas être subversif ni choquer qui que ce soit. C’est simple : en France on a le droit de s’aimer comme on veut et avec qui on veut.» Thomas Jolly, créateur de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, défend ses décisions face aux critiques de ceux qui ont pointé du doigt l’espace des droits LGBTQ+. « Nous avons le droit de croire ou de ne pas croire. Hier soir, nous avons simplement mis en œuvre les idées républicaines de bienveillance et d’inclusion », a-t-il ajouté dans son bilan à la presse.
L’UE célèbre les Jeux Olympiques, « le pouvoir de la diversité sur scène »
L’Union européenne, de son côté, a célébré le début des Jeux de Paris. « Les Jeux Olympiques, comme notre UE, montrent la force de la diversité et de l’esprit d’équipe », a écrit la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans X et a publié l’image symbolique de la Tour Eiffel, décorée des cinq anneaux olympiques. et les douze étoiles le drapeau européen. La cérémonie d’inauguration a célébré « la coopération mondiale, la solidarité, l’équité et l’endurance sportive », a souligné le chef de l’Etat allemand, souhaitant « bonne chance » à tous les athlètes. Un exploit qui, pour les Olympiens des 27, est également souligné dans le tableau des médailles de l’Équipe Europe, inauguré personnellement dans la « ville lumière » par le vice-président de la Commission chargé de la promotion du style de vie européen, Margaritis Schinas’. « Les Jeux de Paris seront les plus européens de l’histoire », prédisait-il.
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