La Coupe du monde italienne de rugby se termine dans le noirla dernière journée de la phase de groupes est un cauchemar à répétition, la France, hôte, veut la première place et ne fait aucune concession, elle gagne massivement (60-7, 8 essais à 1) de l’intérieur ou de l’extérieur et joue comme si elle était devant. devoir annoncer au monde sa candidature pour arriver à Paris pour la grande finale (28 octobre) de cet événement planétaire domestique.
Après les All Blacks c’est la soirée des All Bleus à Lyonmais c’est toujours noir pour une Italie confuse, perdue derrière des ambitions non réalisées, sa présomption d’avoir atteint un niveau qui ne lui appartient pas, les nombreux plaquages manqués, les erreurs banales qui ne peuvent être soulignées dans un contexte comme le manque d’intensité jusqu’à l’obscurité qui émousse les jambes et les idées dès la première difficulté proposée par les adversaires.
« Lyon vous attend avec impatience », lit-on depuis le matin dans les bus de la ville, mais c’est toute une nation qui attend que cette équipe, rassemblée dans un voyage de quatre ans, se dresse les bras levés sous les temps jamais atteints et tant de fois manqués. pour arriver à destination (trois finales perdues : deux fois avec la Nouvelle-Zélande et une fois contre l’Australie) et l’Italie, la petite Italie, peut n’être qu’un obstacle gênant sur le chemin tracé.
Et pourtant le blues n’arrive même pas à être énervant Deux minutes après une nouvelle soirée de larmes et d’humiliation, je me bouche déjà les oreilles car le Stade Olympique Lionnais descend pour faire la fête le but du funambule Penaud, un joyau de technique, de fantaisie, de rugby champagne se déroulant en 12 phases d’action pleines de précision et d’attaque brutale. Cela semble être une histoire familière : l’Italie sent les limites, se cache dans ses pensées, s’embrouille même là où elle semble avoir trouvé la continuité, rate les plaquages et les remises en jeu, souffre de la foule, s’éteint comme une bougie que tu as exposée à la tempête. .
Et la tempête arrive promptement et violemment avec des buts spectaculaires de Bielle-Barrey et Ramos, au bout de 20 minutes le match est terminé, la France voyage propulsée par les décibels de la Marseillaise, L’Italie est un radeau à la dérive sans capitaine pour tenir le gouvernail. Puis ça fait mal Capuozzo (gifle), le seul dont la qualité aurait pu jouer contre l’équipe locale, et l’air devient lourd, Ferrari marque un bon but, mais le stade murmure et l’arbitre anglais Dickson regarde le grand écran pour trouver un suspect l’épaule au ralenti, et à ce moment l’air devient un rocher.
La France en quarts de finale, l’Italie change d’entraîneur
Alors la France devient la France
C’est du rugby brut et une grande imagination, c’est de la musculature et de l’ingéniosité, c’est du couperet et du fleuret, c’est du travail collectif et de la technique individuelle. Alors Jalibert invente d’abord une friandise pour Penaud puis part seul enchanter les 60 000 personnes présentes au Stade Ol avec un spectacle spectaculaire. La tempête de grêle se poursuit avec des buts à double vitesse de Mauwaka et Double Moefana. La cible de toute colère et Fierté de Zuliani, Étant l’un des rares à pouvoir colorer l’avenir d’espoir, il est le réconfort habituel et bien connu qui ne réconforte plus. La semaine prochaine, sauf improbable rebondissement, la France vivra ses rêves de Coupe du monde lors d’un quart de finale sans engagement contre l’Afrique du Sud, championne en titre. Ce sera bataille et spectacle. Fin de la Coupe du monde italienne, fin de l’ère Kieran Crowleynous repartirons d’Argentine Gonzalo Quesada et d’une équipe qui semblait belle et insouciante mais qui s’est effondrée en une semaine sur les bords du Rhône. La fête vient de commencer et semble déjà terminée. Nous repartons, comme l’a toujours fait le rugby italien, vers une destination inconnue.
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