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La France, les « rebelles » du football contre la Journée anti-homophobie (et le silence des associations LGBTQ pour éviter d’être accusées d’islamophobie)

by Gerardo Artiga

DE NOTRE CORRESPONDANT
PARIS – Le jour de Lutte contre l’homophobieDans le football français, c’est un moment compliqué, loin de l’unanimité attendue, du moins en termes de paroles, que l’on pourrait attendre dans des initiatives de ce type.

L’année dernière, le champion du Paris Saint-Germain Idrisse Gueye, comme tout le monde, a refusé de monter sur le terrain aux couleurs arc-en-ciel (cette saison, il a joué pour Everton, en Premier League anglaise). Et aussi Dimanche dernier, certains joueurs ont choisi de ne pas entrer sur le terraindonc tu n’es pas obligé de le porter le groupe et le numéro de maillot aux couleurs de l’arc-en-cielen signe de solidarité avec la communauté LGBTQ.

Homo ou hétéro, à notre porte le même maillot« Que nous soyons gays ou hétérosexuels, nous portons tous la même chemise », tel est le slogan de la campagne.

Mais certains ont choisi de ne pas y assister. Comme Donatien Gomis par Guincamp, Mohamed Mohamed de Nantes et cinq joueurs toulousainsdont l’international marocain Zakaria Aboukhlal, qui s’est expliqué ainsi sur les réseaux sociaux : « J’ai décidé de ne pas participer au match d’aujourd’hui. Tout d’abord, je tiens à souligner que je fais preuve de la plus grande considération possible pour chaque personne, quels que soient ses décisions personnelles, son sexe, sa religion et son origine. Le respect est une valeur que j’apprécie beaucoup. Cela s’étend aux autres, mais cela inclut également Respect de mes convictions personnelles. Pour cette raison, je ne me considère pas comme la personne la plus apte à assister à cette réunion. J’espère que ma décision sera traitée avec respecttout comme nous demandons le respect.

Il y a des gens qui parlent d’un championnat dénaturé, comme l’entraîneur de Brest, Éric Roy : « Chacun a son avis, mais je ne suis pas content qu’à Toulouse cinq joueurs abandonnent le match contre Nantes, qui est notre rival dans la lutte pour la victoire. L’évitement est. » Relégation en Ligue 2. Cette journée n’aurait pas dû être organisée lors des dernières journées de championnat. Mais ce n’est certainement pas la Ligue française de football qui a appelé la Journée mondiale contre l’homophobie, qui n’est finalement pas une opinion légitime comme les autres.

Malgré certaines positions courageuses comme celles de Antoine GriezmannChampion de l’équipe de France (mais joue dans le championnat espagnol pour l’Atlético Madrid), Le football français a un problème avec l’homosexualité et l’ancien international Patrice Evra confiait au Parisien en janvier 2022 : « J’ai joué avec des footballeurs homosexuels. » Ils me l’ont dit en face mais avaient peur d’en parler ouvertement. Au moins deux joueurs dans chaque club sont gays, mais si tu dis ça dans le monde du football, tu es foutu».

Un militant LGBTQ, Mehdi Aifa, le blâme également la clémence des associations de défense des droits des homosexuelsà son avis, généralement plus attentif, mais dans ce cas peu combatif, pour ne pas déranger une autre minorité liée à la culture arabo-musulmane.

« Les grands absents de cette polémique sur l’homophobie dans le football sont, sans surprise, les associations LGBTQ. » Normalement, l’indignation est rapide, mais dans ce cas – écrit-il sur Twitter – c’est le silence radio. Ne soyez jamais accusé de stigmatiser les musulmans homophobes. Ici, comme pour l’homophobie dans les banlieues, il ne faut pas toucher aux Mostafa ou aux Zakaria.»

Le footballeur toulousain Zakaria Aboukhlal, au lendemain du match de championnat raté, s’est alors adressé à la conseillère sportive de Toulouse, Mme Laurence Arribagé, de manière menaçante lors des célébrations de la victoire en Coupe de France, affirmant qu’il avait exigé que les autres joueurs gagnent moins de bruit tout en un discours a été prononcé. « Chez moi, les femmes ne parlent pas comme ça aux hommes. »Le joueur lui a dit et s’est ensuite dirigé vers elle pour lui demander des excuses. L’équipe, déjà en difficulté pour ne pas avoir participé à la journée anti-homophobie, l’a suspendu.

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