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Ski, accident dramatique à Val Gardena, crainte pour le Suisse Gisin

by León Paz

La peur est un corps allongé dans la neige. Immobile, il est passé d’une vitesse élevée à une vitesse nulle d’un arrêt brutal en quelques secondes seulement. Il s’agit du corps de Marc Gisin, 30 ans, skieur alpin suisse sans palmarès illustre, contrairement à Dominique et Michelle, ses deux sœurs olympiques à Sotchi en 2014 et à Pyeongchang en février dernier. Une revue, le ski droit se coince sous le gauche, la chute et un envol épouvantable. Cela s’est produit au début des fameuses « bosses de chameau », trois bosses placées au milieu d’un gouffre, que le tyrolien Uli Spiess fut le premier à surmonter d’un seul saut en 1980. Au lieu de cela, Gisin, qui n’utilise pas d’airbag, a subi la première bosse et est devenu incontrôlable, tandis que les deuxième et troisième ont été touchés par un terrible carambole, d’abord sur le côté, puis avec un coup du lapin à la tête. « Imaginez-vous vous écraser contre un mur à une centaine de kilomètres par heure », commente succinctement Dominik Paris.


Un frisson parcourt les spectateurs lorsque l’hélicoptère de sauvetage atterrit sur la piste. Ce n’est pas bon signe, les gens craignent pour la vie de Marc et on se souvient qu’il y a un an en Amérique du Nord, le Français David Poisson et l’Allemand Max Burkhart, 17 ans, mouraient à quelques jours d’intervalle. Mais sur le vol pour Bolzano, Marc reprend conscience. Au rez-de-chaussée du Saslong, la piste classique du Val Gardena, règne cependant le silence. C’est la même situation qu’à Val d’Isère en 2001, lorsque Silvano Beltrametti, un autre Suisse, est devenu paraplégique. C’est la même terreur qui a été diffusée sur la Kitzbüheler Streif dans le triptyque des accidents – 2008, 2009, 2011 – impliquant l’Américain Scott Macartney, le champion suisse Daniel Albrecht et l’Autrichien Hans Grugger. Trois accidents qui ont coûté la carrière des victimes.

« Je ne voulais plus revoir l’accident, j’ai tout de suite compris que c’était grave », résume Christof Innerhofer., remporté par le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde et peu généreux envers les Azzurri, parmi lesquels le jeune Emanuele Buzzi était le meilleur : « Aujourd’hui, les écarts ne comptent pas ; Maintenant, tout ce qui compte, c’est que Gisin va bien », ajoute Inner. Pour certains, la faute en revient à la piste où auront lieu les débuts féminins mardi et mercredi, quoique dans une configuration extrêmement réduite. En 1998, l’olympien français Jean Luc Crétier chute dans la partie supérieure : il arrête de skier et réclame une compensation aux organisateurs. Et comment oublier la fuite d’un autre vainqueur des Jeux de 2015, l’Autrichien Matthias Mayer ? Dans ce cas, c’est l’airbag, le dispositif de sécurité dont on reparle, qui l’a sauvé.

Mais le Saslong est absous par celui qui l’a apprivoisé quatre fois, le grand Kristian Ghedina : « La route n’a rien à voir avec ça. ». Tout a commencé par une erreur de Gisin, déjà victime d’une grave chute à Kitz. L’association suisse n’a pas confirmé dans la soirée que Marc souffrait d’une fracture du bassin, de quatre côtes cassées et d’un traumatisme crânien: « Il peut être transporté, nous l’emmènerons à Lucerne en hélicoptère, nous dirons quelque chose de plus précis dans les 24 heures. »

Luca De Aliprandini, le géant italien, court dimanche à Alta Badia. C’est le petit ami de Michelle Gisin. Il ne commente pas ce qui est arrivé au frère de sa compagne : « Je ne veux pas y penser. » Une réserve qui sent la prière.





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