par Giuseppe Gagliano –
Depuis 2015, les forces de l’ordre françaises utilisent un logiciel avancé d’analyse d’images pour la vidéosurveillance développé par la société israélienne Briefcam. Appelé « Video Synopsis », ce logiciel permet de suivre des personnes ou des véhicules à travers un réseau de caméras en fonction de caractéristiques spécifiques, comme la couleur d’un vêtement ou la plaque d’immatriculation d’un véhicule. Il peut également traiter des heures de vidéo en quelques minutes seulement.
Le logiciel a été testé une première fois en 2015 par la direction départementale de la sécurité publique de Seine-et-Marne, puis étendu à d’autres territoires en France : services de police de différents départements, police judiciaire, préfectures de police de Paris et de Marseille, sécurité publique et la Gendarmerie Nationale.
Le logiciel de Briefcam est capable d’activer la fonction de reconnaissance faciale, même si son utilisation est interdite en France sauf certaines circonstances. Toutefois, il peut avoir été utilisé pour la reconnaissance faciale en dehors d’un cadre juridique défini.
En effet, avant d’utiliser une technologie aussi invasive, le ministère français de l’Intérieur aurait dû réaliser une analyse d’impact sur la protection des données et en informer la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), mais cela n’a pas été le cas.
Fondée en 2008 par trois professeurs de l’Université hébraïque de Jérusalem, Briefcam fournit ses logiciels non seulement aux forces de l’ordre françaises, mais également à celles d’autres pays comme Israël, les États-Unis, le Brésil, Taiwan et Singapour. En France, outre les forces de l’ordre nationales, plus d’une centaine de villes ont équipé leurs polices municipales de Briefcam, et le logiciel est également utilisé dans des lieux comme le parc d’attractions du Puy du Fou et bientôt l’Assemblée Nationale.
Enfin, le ministère français de l’Intérieur semble avoir eu l’intention de continuer à utiliser le logiciel Briefcam après avoir approuvé le renouvellement de l’agrément des agents de sécurité dans différents départements. Ces licences sont financées grâce aux fonds provenant des saisies liées au trafic de drogue, qui étaient initialement destinées à lutter contre le trafic de drogue et à prévenir les addictions.
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