La cassation française a confirmé le refus de la France d’extrader les 10 anciens Br des années de plomb vers l’Italie. Le refus de rejeter le pourvoi en cassation contre l’extradition de dix anciens militants de l’extrême gauche italienne, pour la plupart d’anciens membres des Brigades rouges, réfugiés en France après les « années de leadership », était attendu.
Nordio : Mes pensées vont aux victimes du terrorisme
Le ministre de la Justice, Carlo Nordio, a déclaré : « J’ai été le témoin direct de ces années dramatiques en tant que procureur et mes premières pensées émouvantes aujourd’hui ne peuvent aller qu’à toutes les victimes de cette saison sanglante et à leurs familles qui, avec tout le pays, ont attendu des années une réponse de la justice française. C’est pourquoi j’adopte les mots de Mario Calabresi, le fils du commissaire qui a été tué il y a 51 ans, dans l’espoir que ceux qui n’ont pas hésité à tuer alors « sentent le besoin de faire face à leurs responsabilités et aient le courage de apporter une contribution à la vérité.
La décision de 2022
Pour les dix, dont huit hommes dont Giorgio Pietrostefani, condamné pour meurtre à Calabresi, et deux femmes (ex BR Marina Petrella et Roberta Cappelli), la justice française avait déjà accordé l’extradition demandée par l’Italie le 29 juin dernier rejetée. Le président de la Chambre de l’instruction a justifié le refus par le respect de la vie privée et familiale et le droit à un procès équitable, tels que prévus par les articles 8 et 6 de la Convention européenne des droits de l’homme. Pourtant, le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré le lendemain que « les personnes impliquées dans des crimes de sang méritent d’être condamnées en Italie ».
En conséquence, le procureur général près la cour d’appel de Paris, Rémy Heitz, représentant le gouvernement, avait immédiatement saisi la Cour de cassation, estimant nécessaire de préciser si les anciens terroristes condamnés par contumace en Italie bénéficient ou non d’une nouvelle procès si la France livrera. Le procureur lui-même a contesté la décision du tribunal, alléguant une violation de la vie privée et familiale des accusés.
Calabresi : Jamais un mot de regret de Br en France
« C’était une illusion de s’attendre à autre chose, et (opinion personnelle) cela n’a aucun sens pour nous de voir ces gens aller en prison après des décennies. » Mais il y a un détail gênant et hypocrite : la cassation écrit que « les réfugiés ont construit un situation familiale stable en France au fil des années (…) et donc l’extradition aurait causé une atteinte disproportionnée à leur droit à la vie privée et familiale ». Mais pensez aux dommages disproportionnés qu’ils ont causés en tuant des maris et des pères. Et cela est d’autant plus vrai qu’aucun d’entre eux n’a entendu un mot de remords, de solidarité ou de réparation. Peut-être… » C’est ainsi que le journaliste Mario Calabresi, fils du commissaire Luigi, assassiné en 1972, commente la Cour de cassation.
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