Chez EDF, la compagnie publique d’électricité, les grévistes ont atteint 40,3 %, en légère baisse par rapport aux 44,5 % du 19 janvier : la baisse de la production d’électricité a donc été bien moindre. Toujours dans le cas de la SNCF, les chemins de fer, la participation de 46,3 % est restée à 36,5 % : en tout cas, seulement un TGV sur trois et deux Ter sur dix.
Les moments de tension
Il y a eu des moments de tension, notamment en tête du défilé parisien, où, outre des slogans anticapitalistes et anarchistes, des slogans tels que « Flic, violeurs, salauds » et « Acab » ont été scandés. Certaines banques en particulier ont été la cible de la tentative de dévastation par les manifestants. Les gilets jaunes sont réapparus dans la foule, mais aussi les partisans du Frexit, la sortie de la France de l’UE (malgré l’échec du Brexit, aujourd’hui accepté par une majorité de Britanniques) : l’idée est répandue dans le pays que la retraite Die Reform est voulue par l’Union européenne et non dicté par la nécessité de restructurer le coût de la sécurité sociale (mais les jeunes en sont conscients, selon une enquête).
Les drapeaux afghans ou palestiniens ne manquaient pas, tandis que les Français étaient quasiment absents – du moins en tête du cortège (dont l’un a été brûlé à Lyon). Des tensions ont éclaté devant le restaurant préféré d’Emmanuel Macron, La Rotonde, qui était protégé par la police (« Vous protégez les riches », le slogan des manifestants). La police a tiré des gaz lacrymogènes et des grenades de désengagement, qui étaient particulièrement dangereuses.
En revanche, la situation dans les écoles s’est apaisée, bien que la participation ait été limitée. Les manifestations, surnommées Robin des Bois, ne manquent pas : une poignée de radars et plusieurs « milliers » de compteurs électriques Linky sont bloqués.
politique
Les réactions politiques ont été quelque peu différentes de celles du premier jour. Si le 19 janvier le gouvernement s’est montré prêt à écouter, Borne a assuré lors d’une réunion avec le parti présidentiel Renaissance et ses alliés que « la majorité sera unie », justement parce qu’après le premier passage à tabac une certaine division s’était manifestée parmi les Macroniens eux-mêmes. « Avec cette réforme – a poursuivi le Premier ministre – nous nous battons pour sauver le système par répartition. Nous luttons pour notre système social. Je ne doute pas une seconde que la majorité sera unanime. Elle s’est regroupée autour du président de la République et de son projet».
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