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Les adieux de Maurer dans la presse – RSI Radio Télévision Suisse

by Clara Alonso

Le départ hier du conseiller fédéral Ueli Maurer a marqué la politique, le public et bien sûr la presse. Les chroniqueurs soulignent que Maurer est l’un des politiciens les plus prospères de Suisse et qu’il a mûri en tant qu’homme d’État au cours de ses 14 années de règne.

Ueli Maurer a travaillé pour la Suisse pendant 44 ans. « Cela n’a pas toujours été facile, mais le pays lui doit beaucoup », écrit le Neue Zürcher Zeitung. Avec lui va l’un des représentants les plus convaincants de la Suisse. Maurer avait soutenu la ligne de fer de Christoph Blocher et, avec d’autres représentants zurichois, a fait de l’UDC ce qu’elle est aujourd’hui : la force politique la plus importante de Suisse. Un parti de droite, également à l’extrême droite dans l’affrontement international.

« Maurer a réussi ce que Blocher n’a pas réussi à faire », écrit Blick : il est passé du rôle de chef de parti à celui de Conseil fédéral comme sur simple pression d’un bouton. Du jour au lendemain, il se montre soudain réservé, mais reste extraordinairement fidèle à lui-même. « Quelqu’un va le manquer. »

Le rédacteur en chef de 24 Heures écrit qu’il y avait probablement deux Ueli Maurer au Conseil fédéral. « Le ministre de l’armée, cassé, maladroit, casqué et pas très à l’aise comme d’autres avant et après lui, il n’aimait pas ça dans ce département-là. » « Il s’est échappé du monde de la finance, il a grandi et obtenu un score quasi soviétique lors de sa dernière élection à la présidence. »

TG 20 du vendredi 30/09/2022

Un double rôle à la limite de la collégialité

Maurer va comme il a gouverné : déchiré entre le rôle d’homme d’État et d’opposant, ont commenté les journaux Tamedia. Même dans son propre parti, Maurer était parfois resté imprévisible. « Avec sa démission en fin d’année, Maurer fait un dernier cadeau à son parti, qui aura l’occasion de présenter ses figures de proue, notamment Albert Rösti et Natalie Rickli, à un an des élections fédérales. »

« Ueli Maurer a souvent joué avec les limites de la collégialité, mais contrairement à Christoph Blocher, il a tout de même respecté les institutions », résume Le Temps. « En 40 ans de carrière, il est devenu l’une des personnalités politiques les plus connues du pays. C’est une véritable star en Suisse alémanique. » Dans sa forme bon enfant, il est un maître de la communication politique, pour lui-même et pour son parti. « Sans Ueli Maurer, l’UDC ne serait jamais devenue la force politique la plus importante du pays », affirme le journal.

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TG 20 du samedi 01.10.2022

Pourtant, le journal français est aussi celui qui dresse le bilan politique le plus pointu : « Son cursus politique reste plutôt pauvre. Lorsqu’il était chef d’armée, après une campagne catastrophique, il n’a pas réussi à convaincre les Suisses d’acheter le Gripen.Ce n’est que récemment qu’ils ont échoué avec leur réforme fiscale : ni droit de timbre ni impôt anticipé n’ont été supprimés », se souvient l’éditeur.

« Ueli Maurer : Le maître de la provocation s’en va » est le titre du portail en ligne watson.ch. Le ministre des Finances UDC avait « toujours eu un double rôle » au Conseil fédéral : « Il semblait souvent moins lié au gouvernement qu’à son parti.

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Les colonnes du Corriere del Ticino attribuent également à Maurer le mérite d’avoir été l’un des principaux artisans du succès de l’UDC, rappelant le pourcentage de soutien lors de sa prise de fonction à la présidence en 1996 (14,9 %) et lors de la gauche en 2008 (29 %). Maurer a été surnommé « l’homme de la transformation » compte tenu de son adoucissement dès son entrée au Bundesrat après avoir été considéré comme le président du parti le plus dur et le plus intransigeant. « Il a grandi dans le rôle, a su prendre ses distances avec le parti et, hormis quelques départs libres, a adopté une ligne collaborative », écrit le journal Muzzano.

Sur le site de La Région, la vision de la collégialité est différente et le rapport à celle-ci est défini comme « désinvolte », également en allusion aux critiques de Maurer sur la gestion de la pandémie par le Conseil fédéral. « Solide, bourgeois, à l’écoute du personnel de nettoyage de son bureau du Bernerhof, favorisant la présence des femmes jusqu’aux étages supérieurs de son service. Souvent imprévisible. Ueli Maurer aussi ». Maurer était avant tout un « trésorier compétent et rigoureux », louait le Bellinzonaer Zeitung, mais les diverses défaites politiques sont également évoquées, notamment avec le Gripen et les projets fiscaux.

Commentaires et contributions RSE :
Le commentaire de Pietro Bernaschina

TG 20 du vendredi 30/09/2022

De Berne Simona Cereghetti

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Dielle / ATS


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