Dans une année électorale, la politique fédérale coûte environ cent millions de francs suisses. De l’argent qui ne vient pas de l’État, comme dans beaucoup d’autres pays, mais des citoyens et des entreprises. Dans les années sans élections fédérales, la politique coûte de toute façon de l’argent, car dans la démocratie directe, les citoyens sont appelés aux urnes plusieurs fois par an sur divers sujets lors du référendum et les campagnes sur ces sujets coûtent de l’argent. Sans oublier qu’une partie des revenus va dans la réserve pour les années électorales.
Dans une interview accordée à Tempi Moderni, Daniel Piazza souligne que les paiements des particuliers dominent, avant même ceux des entreprises. Piazza, anciennement responsable de la gestion et des finances de Swiss PPD, aujourd’hui Alliance du Centre, est co-auteur d’un volume sur le financement des politiques suisses. Il n’est pas encore facile d’estimer les chiffres, mais beaucoup de choses vont changer par rapport aux prochaines élections fédérales de 2023. Ensuite, les nouvelles règles sur la transparence du financement des partis, des candidats et des campagnes électorales entreront en vigueur. Désormais, tout financement annuel supérieur à 15’000 francs doit être déclaré.
S’agissant des dépenses de campagnes électorales, les chiffres recueillis dans l’étude montrent qu’à 17 millions de francs, un bon tiers des dépenses est supporté par les candidats eux-mêmes.
A noter qu’en Suisse, le canton du Tessin a été le premier à promulguer une loi sur la transparence du financement politique et depuis 1998 les dons de plus de 10’000 francs doivent être rendus publics. Comme l’a dit Venanzio Menghetti, co-promoteur de l’initiative, à Tempi Moderni, nous voulions éviter une augmentation excessive des coûts électoraux et assurer ainsi une certaine équité entre les candidats. Pour Menghetti, alors député et secrétaire cantonal du FDP, il s’agissait aussi de montrer aux citoyens que ce qui se passait en Italie au temps des « mains propres » ne correspondait pas à la réalité tessinoise.
Ces questions et d’autres ont été abordées par le spectacle les temps modernes (#rsitempimoderni), le magazine économique de la RSE, est diffusé tous les dimanches à 21h55 sur RSI LA1. L’émission est également disponible en ligne :
« Entusiasta de la web aficionado. Creador galardonado. Experto en música extrema. Wannabe analista. Organizador. Erudito de la televisión amigable con los inconformistas. Gurú de Twitter ».