Le Conseil fédéral s’oppose à la création d’une banque qui promeut les investissements durables. À son avis, une analyse approfondie s’impose avant qu’une décision puisse être prise sur un projet de cette envergure.
Le concept, qui est également soutenu par le groupe de réflexion sur la politique étrangère foraus, est promu dans cinq motions identiques par les conseillers nationaux des Verts, du PS, de l’Alleanza del Centro, des Verts libéraux (PVL) et du PLR.
Selon ses partisans, une banque d’investissement verte (GIB) vise à aider à réduire les risques et l’incertitude lors de l’investissement dans les énergies renouvelables, la protection de la biodiversité et les technologies à émissions négatives. Cela devrait permettre à ces initiatives de trouver plus facilement des capitaux privés. Plus précisément, la banque pourrait, par exemple, couvrir les risques économiques, politiques ou liés à des projets ou atténuer les fluctuations des devises.
Lors de la séance d’hier, le Conseil fédéral a décidé de recommander le rejet des motions, comme en témoigne la prise de position publiée aujourd’hui. « Développer un modèle de projet à 10 milliards de francs sans clarifier au préalable les nombreuses questions de fond encore ouvertes et surtout les modalités possibles de financement du GIB serait une démarche hâtive et irresponsable d’un point de vue économique. » .
Seul le gouvernement prône une plus grande mobilisation des capitaux privés, notamment pour les projets climat et biodiversité dans les pays en développement. Il souligne qu’il existe déjà plusieurs canaux de financement, comme les banques multilatérales de développement.
Ces outils ne suffisent pas aux partisans d’une banque d’investissement suisse durable. De leur point de vue, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques de Paris, tels que des investissements dans des projets d’envergure en faveur de la transition énergétique et de la protection des espaces de vie.
Des banques d’investissement vertes existent déjà dans d’autres pays comme l’Allemagne, l’Écosse et les États-Unis. Ils ont une activité essentiellement nationale.
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